Cadres et limites dans les sociétés, les littératures et les arts en Amérique du Nord

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 326 pages
Poids : 516 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-85892-340-3
EAN : 9782858923403

Cadres et limites dans les sociétés, les littératures et les arts en Amérique du Nord

chez Maison des sciences de l'homme d'Aquitaine

Paru le | Broché 326 pages

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Pascale Antolin, Virginie Augustyniak, Véronique Béghain et al.


Quatrième de couverture

« Something there is that doesn't love a wall », écrivait au début du vingtième siècle celui qui aux États-Unis a longtemps fait figure de poète national : Robert Frost. Paradoxes du cadre, et des lignes qui le découpent. Limite et condition de la liberté, ligne de démarcation et lieu de rencontre, obstacle final et point de départ. Les articles rassemblés dans ce volume traitent de l'histoire politique, religieuse, de littérature et (last but not least) des arts aux États-Unis. Tous illustrent cet axiome fondamental : pour fonctionner, le cadre doit rester souple, espace de jeu qui sache se remettre sans cesse en jeu. Car loin de bloquer le mouvement, le cadre le contient, le frustre et souvent l'exacerbe. Cette dynamique du cadre s'exprime comme volonté de transgression, sur le mode du franchissement ou du débordement (vers l'extérieur), comme force de perturbation, de modification ou de réagencement (à l'intérieur), ou encore comme désir de plongée, de disparition (vers le non-lieu). Il faut que le cadre laisse circuler l'énergie qu'il exacerbe sur ses limites, venue du tumulte de l'intérieur. En retour, qu'il s'agisse de politique ou d'esthétique, jamais le travail sur le cadre ne vise à en abolir les limites : tout au plus s'agit-il de les déplacer, les replacer ou les remplacer. Le discours ou l'action qui s'adressent aux limites confortent celles-ci, en les contestant, comme référence ultime.


« Something there is that doesn't love a wall » : the line, written at the beginning of the last century by Robert Frost, the man whom many hailed in the U.S. as the closest figure to a national poet, still rings true in its very ambivalence. Frames, and the dividing lines that enclose, limit, block, also act as conditions for meaning, sites of encounter and incentives to create. The papers gathered in this volume address this paradox in the context of U.S. society, literature and arts. They all illustrate the extent to which frames, whether political, social or esthetic, must retain a degree of flexibility if they are to function. Indeed, far from bringing motion to a stop, frames rather prove to activate and exacerbate political or artistic energies which they must accomodate. They are dynamic structures, calling forth transgressive, disruptive or evasive gestures that question the delineating boundaries. Boundaries and partitions are shown to only exist as long as they are tested and challenged. Conversely, such challenges never aim at suppressing boundaries. Even when seeking to disrupt, displace or replace them, challenges reaffirm the authority and effectiveness of the frames as the enabling element for their contesting ventures.