Collection(s) : Ethnologie de la France
Paru le 01/08/2000 | Broché XV-191 pages
Public motivé
édition Cécile Tardy
Que signifie l'investissement actuel pour une campagne chargée de réassurer nos identités ? Etant de plus en plus nombreux à être citadins, ne s'agit-il donc là pour nous que d'une nostalgie ?
Les ethnologues, géographes et sociologues dont les travaux sont rassemblés dans ce volume montrent la complexité du phénomène. S'il est vrai que la patrimonialisation de la campagne peut parfois prendre çà et là des accents passéistes, il ne s'agit que d'un effet trompeur. Dans ces reconquêtes, il ne s'agit pas seulement pour les ruraux de témoigner des valeurs qui les ont fait tenir ; il s'agit aussi, pour une société toute entière (anciens et nouveaux habitants), de se réapproprier un bien commun à partir de projets tournés vers l'avenir. Une multitude d'acteurs - associations, élus, techniciens, agriculteurs, entreprises agroalimentaires, professionnels du tourisme ou de la culture - débattent, à travers la «mise en patrimoine» d'un territoire, d'un foie gras, d'une race domestique, d'un champagne ou d'un savoir-faire..., d'autres types de rapport au monde (à l'espace, au temps, à l'habiter, au corps...) qu'il convient d'instituer. Et, patrimoine ne rimant ni avec «folklore» ni avec fermeture sur soi, ces articles démontrent que, pour y réussir, ce sont les avis de ces acteurs qu'il convient, avant tout, de prendre en compte.
Laurence Bérard et Philippe Marchenay, ethnologues au cnrs, responsables de l'antenne «Ressources des terroirs» de l'unité mixte de recherche Appropriation et socialisation de la nature.
André Micoud, sociologue au cnrs, responsable du Centre de recherches et d'études sociologiques appliquées de la Loire à Saint-Etienne.
Michel Rautenberg, conseiller à l'ethnologie à la direction régionale des Affaires culturelles de Rhône-Alpes jusqu'en 1999. Il est actuellement professeur d'ethnologie à l'université de Lille I.