Collection(s) : Ciel vague
Paru le 17/10/2012 | Broché 55 pages
traduit de l'italien par Nathalie Castagné
La perception esthétique, elle aussi, est modifiée par la dégradation, et quand on arrive enfin, dans l'une des villes dévastées du Sud, après avoir traversé petites rues et ruelles pleines d'ordures et de désolation, à l'église ou au monument que l'on voulait visiter, comment peut-on en admirer la beauté, avec des yeux encore blessés par des images de misère et d'abandon ?
Le monde que nous aimâmes ? C'était ce monde de couleurs et de transparences dont Pissarro, Manet, Monet, avec leur lumineuse peinture, leur peinture ensoleillée en plein air, et Renoir, Degas, ou Matisse se penchant au balcon de sa chambre, semblent avoir voulu laisser la dernière et merveilleuse image, pour nous faire sentir plus fort la douleur de l'avoir perdue.