Caravage : un génie d'ombres et de lumière

Fiche technique

Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 223 pages
Poids : 2260 g
Dimensions : 28cm X 34cm
Date de parution :
ISBN : 978-88-329-1262-3
EAN : 9788832912623

Caravage

un génie d'ombres et de lumière

de

chez Ed. White star

Paru le | Relié sous jaquette 223 pages

Tout public

35.00 Disponible - Expédié sous 4 jours ouvrés
Ajouter au panier

traduit de l'italien par Emmanuelle Peras


Quatrième de couverture

Caravage

Un génie d'ombre et de lumière

Cet ouvrage a pour objectif de faire connaître l'oeuvre de Caravage à travers une sélection rigoureuse et linéaire de ses peintures, à commencer par celles de ses années de formation et de son arrivée à Rome, en passant par les grandes commandes publiques qu'il reçut, jusqu'au moment crucial de son exil. Dans cette perspective historique et culturelle apparaît l'extraordinaire oeuvre du génie italien qui donne vie à une peinture née à un moment de l'histoire mais relevant en même temps de l'art intemporel.

Le génie tourmenté de Caravage est source de fascination croissante pour un vaste public d'amateurs. Une profonde empathie naît à l'égard de cet artiste qui s'ouvre à la modernité en communiquant à travers les émotions le sens vrai de la réalité. Dans l'opinion commune, le maître lombard est un peintre complet et, comme tel, inégalable et unique, presque sans précédent. Son style, qui n'en imite aucun autre, est tout de suite reconnaissable.

L'image de l'artiste maudit, davantage forgée sur la base de la culture du XIXe siècle, semble évoquer le milieu dans lequel vivait le peintre. À la fin du XVIe, et au début du siècle suivant, Rome se présentait en effet comme une ville sombre, sale, où régnaient une pauvreté extrême, la maladie et la violence, et si la richesse et les intérêts culturels de grand raffinement constituaient l'apanage des puissantes classes d'aristocrates privilégiés, les bas- fonds romains étaient des lieux de transgression et de mauvaises fréquentations. Il existe une vaste documentation concernant le Caravage, mais sa brève existence nous est parvenue principalement à travers ses démêlés avec la justice qui aboutirent à une mort tragique. Sa vie sentimentale, dominée par un caractère passionnel, ne nous est parvenue qu'à travers des relations marginales, sans trace aucune de mariage, de famille ou d'enfant. Nous ne savons rien de sa culture, de ses idées, de sa vie intérieure, nous ne disposons d'aucun texte de sa main, si ce n'est quelques déclarations et signatures.

Solitaire, bagarreur et arrogant, Caravage est parfaitement conscient de sa propre grandeur. Son oeuvre, savante et profonde, reflète tout le sens d'une existence pétrie par une mélancolique conscience du mal et une quête de salut et de rédemption. Les tableaux à thématique religieuse opposent à la force transgressive de ses oeuvres profanes le cheminement d'une foi authentique dont la narration historique, linéaire et crédible, suscite la dévotion populaire. Aujourd'hui encore, l'intangible réalité absolue de son art demeure lointaine, et captive, silencieuse, quiconque l'admire. L'adhésion au principe de réalité est donc ce qui pousse Caravage à refuser toute sorte de hiérarchie dans le choix des sujets de ses tableaux et toute sélection du beau idéal. Dans le « vrai naturel », tout revêt la même importance, y compris l'ombre. L'obscurité dense, tangible, devient un espace, un contenant, lacéré par la violence d'une lumière vraie et surnaturelle. Naissent alors des instantanés modernes et sans égal, où de savantes lumières exaltent des actions suspendues en des instants livrés à l'histoire et à l'éternité.

Biographie

Stefania Macioce, professeure d'histoire d'art moderne à l'université La Sapienza de Rome depuis 1998, a enseigné plusieurs années auprès du département d'histoire et de protection des biens culturels de l'université d'Udine. Elle a poursuivi des recherches au Warburg Institute de Londres et auprès des archives de l'Ordre de Malte, à La Vallette, où elle a enseigné à l'université. Ses études concernent principalement la figure de Caravage, sur lequel elle a publié de nombreux ouvrages et essais, fruits de ses recherches sur le séjour du peintre à Rome et à Malte, la rhétorique et les gravures, ainsi que l'iconographie musicale. Elle a également participé à la rédaction des catalogues pour différentes expositions consacrées à l'artiste à Vienne, Madrid, Bergame, Syracuse, ainsi qu'à la grande rétrospective romaine en 2010 commémorant les 400 ans de sa mort. Son ouvrage le plus important, Michelangelo Merisi da Caravaggio, Documenti, fonti e inventari 1513-1875, constitue une référence fondamentale pour les études sur Caravage. Toujours à l'occasion du quatre-centième anniversaire de sa mort, elle a publié I cavalieri di Malta e Caravaggio, pour lequel elle fut décorée de la Croix du mérite de l'Ordre de Malte. Parmi ses travaux les plus récents, La musica al tempo di Caravaggio, des études à caractère iconographique (Ori nell'arte, L'incantesimo di Circe) et le volume Quando la pittura parla, retoriche gestuali e sonore nell'arte. Stefania Macioce est également l'auteure de différents essais consacrés à la peinture de l'école de Ferrare au XVe siècle et au maniérisme romain.