Carnets de la révolution russe. Vol. 1. La victoire était entre nos mains : février-juin 1917

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 894 pages
Poids : 1349 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-490793-12-9
EAN : 9782490793129

La victoire était entre nos mains

février-juin 1917

de

chez Smolny

Serie : Carnets de la Révolution russe. Vol 1

Paru le | Broché 894 pages

Tout public

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traduit du russe par Guillaume Fondu | édition établie par Guillaume Fondu, Mylène Hernandez & Eric Sevault | postface de Guillaume Fondu & Eric Sevault


Quatrième de couverture

La victoire était entre nos mains

Les soldats qui déchiraient ce matin le portrait de Nicolas me revinrent en mémoire. Nicolas se promenait encore en sécurité et continuait de se faire appeler tsar, mais où était le tsarisme ? Il n'existait plus. Il avait été renversé d'un souffle. Il lui avait fallu trois siècles pour s'édifier et trois jours pour disparaître.

Présent à Pétersbourg tout au long de l'année 1917, l'économiste et journaliste Nikolaï Soukhanov, alors militant clandestin, prend part à la formation du Soviet de la capitale dès fin février. C'est en observateur lucide et en chroniqueur aiguisé qu'il suit les avancées et les reculs de la Révolution russe. Entre juin 1918 et août 1921, mû par un sentiment d'urgence, il rédige ses Carnets pour témoigner de ce moment de basculement politique et social historique. Nikolaï Soukhanov relate non pas une crise (Février) et sa résolution (Octobre), mais un processus révolutionnaire aux bifurcations multiples. C'est toutefois en militant qu'il le fait, en militant marxiste, en menchevik internationaliste qui tâche de se situer dans le cours des événements, d'en cerner les enjeux et d'appréhender de façon critique les positions des différent.es protagonistes. Ses descriptions et ses analyses des alternatives politiques alors en présence - qui ne sont pas sans résonance aujourd'hui - font l'inestimable valeur de ces Carnets. Traduits pour la première fois dans leur intégralité en français, ils offrent une peinture extraordinairement vivante du Pétersbourg révolutionnaire et nous plongent dans l'atmosphère de « tragédie stupéfiante » qui gagne l'année 1917.

Carnets de Révolution russe

Ce premier volume s'ouvre sur les journées révolutionnaires de Février et la mise en place de la démocratie soviétique. Il s'achève par la tenue du premier Congrès panrusse des soviets du 3 au 24 juin 1917.

Biographie

Nikolaï Nikolaïevitch Soukhanov (1882-1940) connaît la trajectoire de nombre de ses contemporains : un engagement politique forgé durant ses études, la révolution de 1905, la prison, l'exil pour parfaire sa formation marxiste, une intense activité Journalistique et politique dans le feu de la révolution de 1917, les années de repli après 1921 et, enfin, la répression stalinienne.
Internationaliste en 1914, Soukhanov vit clandestinement à Pétersbourg lorsque la révolution de Février éclate. Jouissant d'une popularité certaine dans la sphère politique russe, il n'en reste pas moins un intellectuel sans parti, un « sauvage » ! C'est cette position singulière qui lui permet de fréquenter tous les cercles politiques de la capitale et, devenu membre du Comité exécutif du Soviet, de s'entretenir tout aussi bien avec les grands noms de l'élite libérale qu'avec les leaders bolcheviks.
Opposant à Octobre, puis rallié au régime soviétique en 1921, il oeuvrera dans diverses branches économiques. Arrêté en 1930, il est l'une des figures majeures du procès spectacle contre les mencheviks début 1931 qui le condamne à dix années d'emprisonnement, commuées en exil sibérien en 1935. De nouveau arrêté en 1937, puis jugé pour espionnage et « activités anti-soviétiques », Soukhanov est finalement fusillé le 29 juin 1940.