Collection(s) : Histoire
Paru le 04/03/2019 | Broché 92 pages
Tout public
traduction de l'allemand et notes de l'édition française par Diane Gilliard et Olivier Rubens | introduction de Margot Honecker | postface de Vincent Flament
Ces notes furent rédigées en 1992 par Erich Honecker, principal dirigeant de la RDA de 1971 à 1989, dans la prison de Moabit, à Berlin - celle-là même où les nazis l'avaient enfermé dans sa jeunesse - après que les autorités revanchistes de l'Allemagne fédérale eurent lancé toute une série de procès politiques afin de délégitimer par la calomnie le premier État socialiste édifié dans la patrie de Marx et Engels.
Malgré le caractère sordide de cet emprisonnement et le poids de la maladie qui allait l'emporter, ces notes sont tout sauf pessimistes. Honecker voyait bien que le capitalisme s'était « empêtré dans un noeud de contradictions qui exigent une solution ». Se moquant de la croyance selon laquelle « le marché va tout régler », Honecker partait du principe que de nouvelles forces sociales apparaîtront inévitablement et construiront de nouveaux rapports sociaux.
Et il parvenait à la conclusion dont les marxistes sont convaincus depuis toujours :
« Soit l'humanité sera précipitée dans l'abîme par le capitalisme, soit elle vaincra le capitalisme. Cette dernière solution est la plus vraisemblable et la plus réaliste, car les peuples veulent vivre. Malgré toutes les difficultés et les dangers, malgré la sinistre situation actuelle, je suis et demeure confiant. L'avenir appartient au socialisme. »
Erich Honecker
est né à Neunkirchen en 1912 et décédé à Santiago du Chili en 1994. Emprisonné par les nazis de 1935 à 1945, il participa à l'essor de la République démocratique allemande puis succéda à Walter Ulbricht en 1971. Il fut le principal dirigeant du pays jusqu'en 1989. Après la chute du Mur de Berlin et son emprisonnement (1992-1993), il mourut peu après d'un cancer, en exil au Chili, où il avait été recueilli par les camarades chiliens, dont beaucoup avaient été accueillis par la RDA après le coup d'État de Pinochet.