Casablanca : figures et scènes métropolitaines

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 364 pages
Poids : 590 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-8111-0456-6
EAN : 9782811104566

Casablanca

figures et scènes métropolitaines

chez Karthala

Collection(s) : Hommes et sociétés

Paru le | Broché 364 pages

Public motivé

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Centre Jacques Berque pour les études en sciences humaines et sociales, Centre marocain des sciences sociales


Quatrième de couverture

Au début de l'année 2007, l'Université Hassan II Aïn Chock de Casablanca nous a donné la possibilité exceptionnelle de préfigurer ce qui devait devenir l'une des rares écoles doctorales de sciences sociales ouvertes au Maroc depuis les années de plomb. Nous réunissons alors, dans une très tonique absence d'académisme, des doctorants, enseignants, chercheurs, acteurs, journalistes et militants, autour de la vague ambition de donner un espace d'expression et de création aux sciences sociales, avec un penchant marqué pour l'anthropologie, telle qu'elle est pratiquée du côté des miniaturistes, façon Clifford Geertz. La référence (plus que la révérence) à l'École de Chicago s'est imposée aussitôt, moins parce qu'il s'agirait de l'ériger en courant ou tendance dont nous suivrions le modèle que comme moment créateur dans le processus de production du savoir et des compétences. L'objet commun apparaît alors comme conséquence de cette référence : la métropole, qui nous irradie de sa présence autant que par le silence académique dont elle est l'objet.

Métropole en effet, Casablanca le devient à une vitesse qui dépasse toutes les prévisions, toutes les projections, parce que, à l'identique des villes africaines ou américaines, elle est une ville en croissance exponentielle dans un dispositif urbain lui-même explosif.

Comme dans toute métropole, à Casablanca aussi les citadins sont d'anciens paysans venus des douars. Certes, à la différence de la Chicago de l'ère industrielle, Casablanca n'est pas faite de «migrants» venus de la lointaine Europe. Si les colons l'ont bâtie, les paysans l'ont peuplée et en quelque sorte réinventée. Voilà donc la question anthropologique : quel travail fait la ville sur ces paysans ? Comment fabrique-t-elle «du citadin» ? Comment se transmettent les compétences urbaines, les codes et les routines d'une urbanité réinventée ? Bref quels sens donner au chaos apparent ?