Collection(s) : IREA
Paru le 22/12/2011 | Broché 184 pages
Public motivé
Qui a osé dire cela ?
Dans le train de la mondialisation déjà en marche...
Ce serait trop demander aux Africains que de quitter leur confortable siège de brakeman pour celui du mécanicien de locomotive. Non. À chacun sa place. Le mécanicien de locomotive donne les ordres, le brakeman serre les freins. Tout ce qu'il peut faire d'autre, c'est de participer à la «manoeuvre» du convoi. Toute autre demande est purement et simplement illicite car sortant du périmètre de sa fonction.
La gestion de la crise ivoirienne, où l'on a vu l'UA, la CEDEAO, l'UEMOA, les chefs d'État et les intellectuels africains - en totale incapacité de proposer une solution autre que celle de Nicolas Sarkozy (Gbagbo doit partir) - aura été une parfaite illustration de la place des Africains dans le train de la mondialisation. À peine finissent-ils de dire «nous sommes indépendants» qu'ils entendent l'écho de leur propre voix soutenir le contraire. Et l'on se surprend à répéter avec eux que «oui, nous demeurons assurément assujettis». La crise ivoirienne a ainsi ouvert les yeux à de nombreux Africains autant qu'elle en a fermés beaucoup avec du bandeau noir... Et ce, pour bien longtemps encore !
Docteur en Informatique, membre de Transparence Internationale France, analyste politique et économique, Calixte Baniafouna est auteur de nombreux ouvrages.