Serie : Ces mots venus d'ailleurs. Vol 1
Collection(s) : Les petits guides de la langue française Le Monde
Paru le 11/08/2017 | Broché 92 pages
Tout public
Ces mots venus d'ailleurs
Volume 1
« Il est vray que le mot Algebre est un mot Arabe ; mais il est primitif de la
langue, et il luy a été donné par son auteur qui étoit Arabe. »
Antoine Furetière, article « Algèbre » du Dictionaire universel
Le français est en grande partie l'héritier du latin sous ses deux formes, parlée et savante ; mais il a également beaucoup emprunté aux autres langues au fil des siècles. À la faveur des rencontres entre les peuples - du fait des invasions, des guerres ou, plus pacifiquement, du commerce, de la culture, des sciences -, son lexique s'est enrichi et construit. Durant les premiers temps du français, ce fut l'influence des langues gauloise et germanique qui s'exerça ; ensuite, l'arabe, le Scandinave, l'italien, entre autres, lui offrirent de nouveaux mots, pour désigner de nouvelles réalités. Olivier Bertrand dessine l'arbre généalogique du vocabulaire français, avec ses ramifications multiples et souvent tortueuses. De Jupe à Charlatan, de Truand à Crapaud, ce sont mille histoires, mille voyages et mille surprises.
L'auteur de ce volume rappelle avec
pertinence que, comme la Cigale
de la fable, le français (il s'agit là
de la langue) est emprunteur.
La grande majorité de son
vocabulaire provient du latin, qu'il
soit populaire ou classique.
Mais, dans les premiers siècles de
son existence, il a aussi emprunté
à un vieux fonds germanique,
au gaulois (un peu) ou à l'arabe
(beaucoup). Puis, au fil des
invasions, des échanges ou
des conquêtes, au Scandinave, au
néerlandais, à l'occitan ou à l'italien.
Ainsi, pour les correcteurs
du Monde, il n'est pas indifférent
que « chérif » vienne de l'arabe,
et « shérif » de l'anglais. Pourquoi ?
Parce qu'ils n'ont pas la même
orthographe. Quant à ces
(nombreux) mots venus de l'anglais
(et dont beaucoup viennent...
du français), il en sera bien
sûr question dans le volume 2
de Ces mots venus d'ailleurs.
Lucien Jedwab, ancien chef
correcteur du Monde
Membre de l'Académie française, maintes fois
récompensé pour son oeuvre littéraire, Érik Orsenna,
parrain de cette collection, est un amoureux
gourmand de la langue française.
« J'ai accepté, d'enthousiasme, de parrainer cette
nouvelle collection. Il s'agit d'une bataille contre
le gâchis, contre l'oubli de nos richesses, contre
l'assèchement de nos sources. Entrez dans ces
livres. Laissez-vous guider.
Cette collection est là pour vous le rappeler : chaque
langue est un regard, chaque langue est une pensée.
La langue, c'est la vie ! »
Érik Orsenna