Collection(s) : Fenêtre sur
Paru le 18/07/2006 | Broché 222 pages
Public motivé
Ces notes précisent ce qu'a voulu dire et faire Cézanne de 1875 à 1906, au cours des trente dernières années de sa vie. Pour lui, en effet, le plus décisif n'était pas ce qu'inscrit le peintre mais ce qu'induit l'oeuvre, à savoir son espace, sa courbure ou son champ. Le peintre inscrit des formes colorées. Ces formes induisent une énergétique dont on n'a jamais vraiment rendu compte faute d'avoir pu la modéliser. Cet essai voudrait y remédier. Il procède d'une analyse des interactions perceptives et des phénomènes de champ, auxquels renvoient les propos et les travaux de Cézanne.
Professeur d'esthétique à l'Institut Supérieur Saint-Luc de Bruxelles, en 1954, Jean Guiraud y fonde un atelier de peinture et deux ateliers expérimentaux, dont l'un se consacre à l'étude de la couleur et l'autre à celle des structures spatiales. En 1969, il entre au laboratoire d'esthétique expérimentale dont Georges Thinès a doté l'Université de Louvain. Avec le concours de Pierre Lison, il y étudie les tensions et interactions perceptives - chromatiques, lumineuses et spatiales - en vue d'une analyse renouvelée des oeuvres, dont celles de Cézanne et de Mondrian, parmi d'autres artistes anciens ou contemporains.