Collection(s) : Diasthème
Paru le 24/05/2010 | Broché 123 pages
Tu sais, il n'y a rien à dire, et cela dépasse les mots, dit-elle, écrit-elle, vers ces mots-là :
Il y a l'aube. Du silence qui nous taraude, il n'y a rien à dire sinon, vers cette aube, laisser les mots nous dépasser, laisser la parole proférer, la laisser malgré tout, contre, oui, la laisser porter lumière devant nous. Laisser de ce silence poindre parole-lumière, dans l'appel du chant plus grand que nous, plus grand que l'obscur de la cendre jetée sur nos yeux.
Et pour cela, contre chant, contrechamps (du chant contre l'image), pour cela qui tremble et lève voix, malgré tout et contre, oui, merci.
Suzanne Aurbach, née en 1945, se définit comme écrivain chercheur. Elle écrit parce qu'elle cherche, parce qu'il y a une question.
Dimensions et espaces de l'atelier d'écriture, sa thèse de doctorat soutenue à Paris VIII, la relie à Georges Perec, Jacques Derrida, Emmanuel Levinas et, dans une perspective talmudique, à Marc Alain Ouaknin.
Elle réside dans l'initial, tension entre parole et inscription. Elle collabore avec des plasticiens dans l'instigation de divers événements et livres d'artistes.
Suzanne Aurbach écrit dans une transversalité qui scande le passage du poétique au théorique. Son écriture s'est affirmée au fil de ses publications aux éditions d'écarts.
