Chants kabyles de la guerre d'indépendance : Algérie, 1954-1962 : étude d'ethnomusicologie, textes kabyles, traduction française et notations musicales

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 314 pages
Poids : 501 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782840493099

Chants kabyles de la guerre d'indépendance

Algérie, 1954-1962
étude d'ethnomusicologie, textes kabyles, traduction française et notations musicales

de

chez Séguier

Collection(s) : Les colonnes d'Hercule

Paru le | Broché 314 pages

Public motivé

20.00 Indisponible

édition Mohammed Harbi


Quatrième de couverture

Ce livre met au jour les chants de résistance diffusés dans les milieux populaires pendant la guerre d'Algérie : chansons d'auteurs connus, chants anonymes de femmes des villages, chants de prisonniers et de moudjahidin («combattants»).

Les chants, donnés avec paroles kabyles, traduction française et partitions, font partie d'une mémoire qui véhicule la justification des sacrifices consentis et rend compte des doutes et des espoirs vécus. Ce recueil de documents de tradition orale inédits s'adresse tout d'abord au grand public que ce passé révolu interpelle. Egalement les spécialistes de plusieurs domaines (musicologie, ethnologie, histoire, linguistique, littérature orale, anthropologie culturelle), pour le discours idéologique exprimé sur la guerre par les différents camps qui se combattent : militaires, harkis, MNA, FLN.

Chez les Kabyles, les chants de résistance sont utilisés face à toute oppression, qu'elle soit française pendant la colonisation ou algérienne relativement au déni identitaire berbère à partir des années 1970. Ils font le récit des souffrances et des malheurs de la guerre : combats, tortures, «corvées de bois», actions psychologiques de la SAS et du 5e bureau...

Dans les villes, les artistes composent des chansons de riposte à la propagande (Paix des braves). Ils se produisent à travers la France dans les cafés-hôtels des émigrés et les cabarets orientaux ouverts à Paris : El-Djazaïr, Les nuits du Liban, Le Tam-Tam... Bien que la musique de réjouissance soit peu tolérée par le FLN, les musiciens d'Afrique du Nord (Musulmans et Juifs) installés en France investissent les studios de Radio-Paris et ceux de firmes commerciales - Decca, Pathé Marconi, Barclay, Philips, Teppaz, Vogue... Malgré la censure du Centre Kléber, tenu secret par les services (1958/1962) et qui diffuse des émissions de propagande sur Radio-Paris, les musiciens nord-africains contribuent à la diffusion de la musique algérienne de veine patriotique.

Enfin ce livre apporte des éclairages nouveaux sur l'œuvre chantée de Slimane Azem, figure emblématique de la chanson engagée kabyle.

Biographie

Docteur en ethnomusicologie, membre associé au laboratoire d'ethnomusicologie du CNRS-Musée de l'Homme et membre de la SFE (Société Française d'Ethnomusicologie), Mehenna Mahfoufi poursuit depuis plus de vingt ans des recherches sur les musiques berbères.