Collection(s) : Geste poche
Paru le 26/03/2022 | Broché 467 pages
Tout public
préface d'Eric Alary
Châtellerault sous l'Occupation
Le 23 juin 1940, trois mille Allemands s'installent à Châtellerault, à moins de 20 km de la ligne de démarcation. Tandis que l'homme de la rue s'interroge et qu'une minorité s'insurge, les ouvriers de la manufacture d'armes doivent, eux, se résoudre à alimenter l'industrie du Reich. C'est dans ce contexte qu'émerge dès octobre 1940, le premier embryon de résistance auquel les femmes prennent part : une spécificité de taille ! Si les francs-tireurs et partisans représentent la tendance majoritaire, ils sont très vite rejoints par d'autres mouvements et réseaux qui oeuvrent précocement avec les Alliés. La Résistance prend notamment racine chez les ouvriers de la « manu ».
La répression allemande s'accroît plus qu'ailleurs, du fait des enjeux stratégiques et économiques de la ville, entraînant délation, torture, exécutions sommaires et déportations. Les tensions entre activistes de la collaboration et résistants aboutissent à une grande instabilité municipale, puisque pas moins de trois maires et cinq sous-préfets se succèdent entre 1940 et 1944. Le 6 septembre 1944, la ville est libérée sans combats.
Marie-Claude Albert, enseignante retraitée, docteure en Histoire, correspondante départementale de l'Institut d'Histoire du Temps présent (IHTP-CNRS), chercheure associée au CRIHAM, laboratoire de l'université de Poitiers, membre du Centre Châtelleraudais d'Histoire et d'Archives (CCHA) et de VRID (site numérique Vienne-Résistance-Internement-Déportation), présente dans son ouvrage une riche collection de documents iconographiques étoffée de témoignages, de lettres et de poèmes. Auteure de La manufacture d'armes de Châtellerault, une histoire sociale (1819-1968), 2013.