Collection(s) : Bibliothèque d'études de l'Europe centrale
Paru le 27/09/2013 | Broché 343 pages
présentés et annotés par Marie-Paule Rambeau
Publiées pour la première fois, ces 34 lettres, déposées aux archives de la Société Historique et Littéraire Polonaise de Paris, ont été écrites par la princesse Carolyne de Sayn-Wittgenstein (1819-1887), la compagne de Franz Liszt, à un jeune parent polonais Mieczyslaw Kamienski (1833-1859) qui vivait à Paris. Cette correspondance univoque qui court sur une année, d'octobre 1855 à décembre 1856, offre au lecteur par sa diversité des informations d'un intérêt exceptionnel :
Une chronique de la vie intellectuelle et artistique parisienne que la princesse connaît bien et dont elle demande à Kamienski de lui rapporter les nouvelles pour distraire son isolement à Weimar. On y croise bien des célébrités du temps, et ceux, moins illustres, qui constituent le vaste réseau des relations européennes de Carolyne.
Une chronique de la vie à Weimar à une époque où Liszt, entouré d'un groupe de disciples fervents, s'est fait le serviteur de «la musique de l'avenir». Sous la plume de la femme qui l'admire et le soutient, on suit les tournées de Liszt, ses succès mais aussi les vives résistances qu'il doit affronter.
Une chronique familiale qui dévoile le rôle que joua la princesse dans le rapport de Liszt à ses trois enfants, enjeu d'une lutte avec leur mère Marie d'Agoult. Mais Kamienski s'y trouve lui-même impliqué à travers son amour malheureux pour Marie de Sayn-Wittgenstein.
En Annexe le Journal de Kamienski dont la plus grande partie est inédite apporte à cette correspondance un complément qui réserve bien des surprises.
Marie-Paule Rambeau, docteur en Littérature française, a enseigné les lettres classiques en lycée. Elle est l'auteur de Chopin dans la vie et l'oeuvre de George Sand (Les Belles Lettres, 1985, 2004 et 2010, Musica Jagellonica, 2009) et de Chopin L'Enchanteur autoritaire (L'Harmattan, 2005). Elle a participé à l'ouvrage collectif Liszt e il suono di Erard (Villa Medici Giulini, 2011).