Choses incorporelles : exposition, Libourne, Musée des beaux-arts, chapelle du Carmel, du 28 mai au 3 septembre 2011

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 64 pages
Poids : 264 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-916373-40-9
EAN : 9782916373409

Choses incorporelles

exposition, Libourne, Musée des beaux-arts, chapelle du Carmel, du 28 mai au 3 septembre 2011

chez Ceysson-Editions d'Art

Paru le | Broché 64 pages

Tout public

15.00 Indisponible

préface Gilbert Mitterrand


Quatrième de couverture

« L'idée de beauté ne descend dans la matière qu'elle n'y soit préparée le plus possible. Cette préparation consiste en trois choses : l'ordre, le mode et l'espèce ou forme. L'ordre signifie l'intervalle des parties, le mode est relatif à la quantité, la forme consiste dans les lignes et couleurs. L'ordre ne suffit, ni l'intervalle des parties, ni ne suffit que tous les membres du corps aient leur place naturelle, si ne s'y joint le mode qui donne à chaque membre la grandeur qui lui est due, proportionnellement au corps, et si n'y concourt l'espèce, en telle sorte que les lignes soient faites avec grâce, et dans un suave accord de lumières et d'ombres s'avoisinant. Et de tout cela appert-il manifestement que la beauté est éloignée de la matière du corps, de laquelle elle ne s'approche, si elle n'y est disposée par des préparations incorporelles. Et ainsi peut-on conclure que la peinture n'est autre qu'une idée des choses incorporelles, et que si elle montre les corps elle en représente seulement l'ordre, et le mode selon lequel les choses se composent, et qu'elle est plus attentive à l'idée du beau qu'à toute autre. Et de là quelques-uns ont voulu que cette idée fût la seule marque et, on peut dire, le but de tous les bons peintres, et que la peinture fût l'amante de la beauté et la reine de l'art. »
Nicolas Poussin
Cité par Giovanni Bellori, 1672

L'exposition Choses incorporelles associe des peintres déjà confirmés, sensiblement de la même génération : Stéphane Calais, Sylvie Fanchon, Rémy Hysbergue, Rainier Lericolais, Miquel Mont, Franck Éon, Édouard Prulhière, Bruno Rousselot, Daniel Schlier, à de plus jeunes : Cathy Jardon, Hugo Pernet, Sylvain Roche. La proposition entend démontrer la persistance et la vivacité de la pratique de la peinture en France aujourd'hui. La succession des mouvements d'avant-gardes, depuis la modernité, avait pu faire croire à la disparition de la peinture au profit d'autres pratiques. Or, la peinture persiste. Les productions de ces peintres attestent qu'ils ont su assimiler les leçons - les plus prégnantes voire les plus radicales - de l'histoire de ce médium. Grâce aux expériences picturales développées depuis les années 1960, la peinture est devenue pour la jeune génération d'artistes un médium comme les autres, que l'on peut pratiquer sans fléchir sous le poids de la tradition. Cela explique sans doute le renouveau pictural auquel on assiste partout dans le monde depuis quelques années.