Collection(s) : Son mot à dire...
Paru le 01/12/2013 | Broché 77 pages
Tout public
Après mes études de théologie, je me suis engagé dans le combat pour le développement, les droits humains,
la résolution des conflits, le dialogue interculturel et interreligieux, l'écologie, etc.
Arrivé à l'âge de la retraite, je me suis replongé dans la théologie et dans l'histoire et me suis demandé : peut-on encore se dire chrétien quand on se sent si différent de ceux qui se sont proclamés tels au cours des siècles ? J'ai écrit un texte que je destinais à quelques camarades avec qui nous nous demandions si nous avions gardé la foi qui nous a été transmise.
L'un d'eux m'a convaincu de le publier. Ce que j'ai accepté, sans prétendre à une étude académique : j'ai voulu seulement me demander quel sens cela avait pour moi de me dire chrétien après tous les bouleversements que le christianisme a traversés depuis plusieurs siècles. Peut-on, après tout cela, encore affirmer des convictions, et lesquelles ? »
François de Vargas s'interroge, sur sa fidélité à la foi qui lui a été transmise.
« Au terme de cette réflexion, j'ai envie de demander aux chrétiens qui m'auront lu, s'ils peuvent encore me considérer comme un des leurs. Peut-être me diront-ils : "Non, tu n'es pas chrétien, puisque tu ne crois pas telle ou telle affirmation de la foi." Et pourtant, malgré toutes ces divergences avec d'autres chrétiens, j'arrive à la fin de cette réflexion en me disant chrétien résolument. Il y a quelques années j'exprimais certains doutes ou des différences d'interprétation. Aujourd'hui, je n'hésite pas à dire clairement ce que je ne peux pas croire, et je pense que cela me permet d'avoir des convictions claires. Je ne vois pas quel sens cela a de réciter le Symbole de Nicée dont le langage a si peu en commun avec celui de mon époque, alors que je vois bien celui d'avoir découvert en Jésus celui qui rend possible le pardon. »