Paru le 10/09/2001 | Broché XLV-481 pages
Public motivé
La chronique de Giovanni Della Grossa a été écrite dans le monde des communautés rurales, des Pieve, des Paesi, des maisons fortes, qui est celui de la Corse au cours de la première moitié du XVe siècle. Ce texte est le plus ancien des monuments littéraires corses. Il constitue aussi la plus ancienne des histoires de notre île.
Son importance est immense pour la connaissance de l'évolution des structures sociales, des manières de sentir, de penser et de se représenter le monde qui étaient celles de nos lointains ancêtres, les Corses du Moyen Age. C'est au travers même de son enracinement dans l'histoire sociale, religieuse, culturelle de la Corse que ce texte est peut-être d'un apport également enrichissant pour la connaissance raisonnée de l'histoire générale des sociétés.
L'examen de cette modeste et rustique chronique insulaire peut aussi contribuer quelque peu au développement de la réflexion épistémologique telle qu'elle s'opère depuis près de trois décennies en alliance avec le mouvement d'ensemble des recherches en sciences sociales.
Tant il est bien vrai que pour les sciences sociales, il n'y a pas de petit pays ni de petit sujet. Il suffit que l'on aperçoive un fil abandonné qui traîne et qu'on le prenne en main pour que la totalité de l'écheveau apparaisse brusquement.
