Chroniques des anges de la baie. Vol. 1. Poing mort

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 166 pages
Poids : 150 g
Dimensions : 14cm X 20cm
Date de parution :
EAN : 9782352690009

Poing mort

de

chez Bonobo

Serie : Chroniques des anges de la baie. Vol 1

Paru le | Broché 166 pages

17.00 Indisponible

Quatrième de couverture

.../

Surnageant au-dessus de cet océan d'égocentrisme, des vagues de photos trouées, lacérées, le visage du deuxième personnage avait été arraché. Lui sur la Grande Muraille l'autre à ses côtés dont seul le corps était visible, lui sur le sable de Copacabana l'autre un corps en maillot de bain, lui sur le pont Charles à Prague l'autre en blouson rouge décapité. Des dizaines de photos dont la réalité avait été tronquée. Depuis dix ans aucune image n'était venue rejoindre ce terreau de portraits en papier. Un fil s'était rompu dans la trame de son existence faisant apparaître l'illusoire de sa beauté.

Plus de miroir non plus ! Le reflet de son visage : une éventualité proscrite de son cadre de vie. Plus personne n'avait franchi les grilles de son portail, le Lui d'avant n'existait plus, jusque dans son nom.

Rien qu'une ombre, grande, décharnée, légèrement voûtée se faufilait au lever du jour en direction du lac des Minimes, en compagnie d'un labrador roux qui coursait les canards et plongeait dans les eaux stagnantes du lac artificiel. Le même scénario se répétait le soir, entre chien et loup, chimère désincarnée semblant flotter entre le jour et la nuit, la réalité et l'ailleurs.

/...

D'abord, il y eut la surprise, puis l'incrédulité qui explosèrent à la figure de l'inspecteur Vidales lorsque son patron souleva le linceul des deux corps qui venaient d'être sortis des tiroirs réfrigérés : « Vous les reconnaissez ? » interrogea-t-il...

Rien ne prédisposait Erwan Vidales à reprendre du service, mais là avait-il un autre choix ?

Le décor c'est Nice, une ville étrange, cocktail hors de norme de l'Italie, de la Corse, du Maghreb et de la France. Un état dans l'état, régi par des règles parfois aléatoires, que nos anges ont décidé d'habiter. Ces anges-là sont très sexués et ils ont l'amour des hommes comme dénominateur commun. Une situation inattendue va nous permettre de partir dans leur monde et de découvrir les liens particuliers qui unissent certains membres de la communauté gay dans la cité azuréenne.

Erwan, Sac à Main, François, Duègne et les autres, des histoires, des parcours, des tranches de vie tellement opposées qui vont se retrouver au coeur d'une toile d'araignée involontaire et surréaliste. Il y a encore des endroits, parfois incongrus, ou des mots comme respect, complicité, solidarité ont encore un sens.

Poing mort est le premier tome d'une trilogie menée par des anges très peu orthodoxes.

Biographie

De sa naissance africaine, il ne se rappelle rien, car 1960 est une année charnière pour l'indépendance de certains pays. Du Katanga où il est né, il n'a conservé que cette notion de déraciné permanent. Père bruxellois, mère parisienne, étude difficile dans la capitale belge, il s'enfuit du cocon familial devenu un carcan psychologique pour trouver refuge à Paris. Études supérieures dans l'audiovisuel, petits boulots au théâtre du Châtelet et au Casino de Paris, avant d'intégrer l'équipe de nuit des faiseurs de miracles d'Europ Assistance.
À vingt et un ans, le choc est magistral, la rencontre est fulgurante sur la piste de danse d'une boite de nuit marseillaise. L'histoire va durer douze années de voyages, de concerts (l'autre est haute-contre), de spectacles délirants, d'amour, de complicité majeure pour se terminer tragiquement des conséquences d'un sida, là où elle avait commencé : à Marseille.
Un autre monde s'était imposé à lui en parallèle de cet amour : Madagascar. Pendant cinq ans, il fera des séjours plus ou moins longs dans ce pays qu'il tient pour sien pour des raisons parfaitement subjectives.
Depuis dix ans, Bruno De Witte, vit à Nice. C'est la ville qui s'est imposée à lui au détour d'une hospitalisation et d'une rencontre. L'écriture est revenue au premier plan après des années d'abstinence ainsi que la photographie qu'il pratique à L'École Municipale d'Art Plastique.