Collection(s) : Champs visuels
Paru le 01/12/2005 | Broché 194 pages
Doctorat
préface Raymond Bellour
«Les théories du cinéma sont toutes, qu'elles le disent ou non, tributaires du phénomène narratif. Il est en effet propre au cinéma en tant que tel. Si, pour la sémiologie, attachée au cinéma dominant, le langage du cinéma se définit par sa nature narrative, pour d'autres théoriciens, invoquant d'autres champs du cinéma (cinéma expérimental, cinéma direct, cinéma dysnarratif), celui-ci se définirait au contraire par son opposition à la narrativité. Il n'y a pourtant pas de divorce réel entre image et narrativité, mais seulement entre deux conceptions très différentes de l'image et de la narrativité. Pour l'une, le cinéma est conçu comme un système de représentation ; pour l'autre, il est vu comme un monde de purs événements.
Tel est l'objectif de ce livre : montrer qu'au cinéma, du point de vue de l'événement, les processus imageants ne s'opposent pas aux processus narratifs ; au contraire, ils leur sont consubstantiels. Par là est levée une fausse antinomie. Et la pensée du cinéma s'en trouve éclairée.»
André Parente est réalisateur et chercheur en audiovisuel et nouveaux médias. Docteur en cinéma à Paris VIII (sous la direction de Gilles Deleuze), il dirige actuellement le Centre de Recherche Culture et Technologie de l'Image à l'Université Fédérale de Rio de Janeiro. Il est Professeur Invité à Paris III et est l'auteur de Yasujiro Ozu (1990), L'image-machine (1993), Le cinéma du simulacre (1998), Le virtuel et l'hipertextuel (1999), entre autres.