Collection(s) : Une histoire personnelle
Paru le 04/03/2015 | Broché 147 pages
Public motivé
La philosophie de l'art sans histoire de l'art est vide, l'histoire de l'art sans philosophie de l'art est aveugle. L'art est fait non seulement d'oeuvres, mais aussi de mots pour les dire, de concepts pour les distinguer et de théories pour les penser.
Le Grand Siècle est marqué par l'invention décisive de la catégorie moderne de beaux-arts, qui rassemble dans un sous-ensemble inédit les arts visant le beau. Au sein des académies s'opère alors une reconfiguration des mondes de l'art et du statut de ses acteurs, mais aussi un développement remarquable de la réflexion théorique sur les arts. À la métaphysique du beau des Anciens succède une manière moderne et toute sensible de penser la beauté, qui délie celle-ci du bien comme du vrai. L'invention du goût comme sens du beau en est la conséquence directe, et celle du sublime - qui accueille toute la transcendance perdue par la beauté - sa conséquence indirecte. La critique d'art (Diderot), l'histoire de l'art (Winckelmann) et l'esthétique (Baumgarten) peuvent alors voir le jour.
Carole Talon-Hugon est professeur de philosophie à l'université de Nice-Sophia Antipolis. Ce volume est le troisième de la série Une histoire personnelle et philosophique des arts, qui comprend déjà L'Antiquité grecque et Le Moyen Âge et la Renaissance (Puf, 2014).