Paru le 09/06/2009 | Broché 249 pages
Public motivé
édition Marie-Victoire Nantet
Donnant donnant ! Claudel a beaucoup reçu de la Hollande et le lui a bien rendu. En 1892, un Hollandais curieux, W.G.C. Byvanck, pose sur le tout jeune écrivain un regard doublement perspicace. Sur le conseil et par l'entremise de Marcel Schwob, il le lit d'abord puis il le rencontre, à un moment capital de sa vie traduit sur scène par Tête d'Or (1889) et La Ville (1890-1891).
Quarante ans plus tard, Claudel devenu entre-temps Ambassadeur de France à Bruxelles s'est depuis longtemps dégagé du théâtre au profit de l'exégèse. La Hollande toute proche se présente comme un pays à déchiffrer, ou plutôt un tableau enfoui à faire advenir au miroir des oeuvres de ses grands peintres. Tout comme Byvanck, autrefois, fit advenir Claudel au miroir de ses drames.
Tels sont les deux pôles de cet ouvrage, l'un construit à partir des cinq articles de Byvanck sur Claudel - pour la première fois intégralement traduits - l'autre à partir des écrits de Claudel sur la Hollande : ses notes du Journal et ses essais («Introduction à la peinture hollandaise», «Avril en Hollande»...).