Collection(s) : Flotille
Paru le 18/06/2008 | Broché 30 pages
une escale proposée par Eric Dussert
Popularisé par Colette, le prénom de Claudine fut aussi, à la même époque, illustré par Gabriel Nigond. Auteur sensible et fécond, celui-ci livrait le portrait d'une autre Claudine, héroïne universelle incarnant malgré elle notre destinée commune.
Et je souhaite, ayant parlé pour ceux que j'aime,
De pouvoir, quant à moi, tenir encor debout
Pour suivre mon chemin, pas à pas, jusqu'au bout.
Au rythme d'alexandrins ciselés, le texte de Gabriel Nigond danse comme une ode à la vie où la mort pourtant serait accueillie à bras ouverts. L'auteur devient, le temps d'un poème savoureux comme une nouvelle, l'orfèvre d'une Claudine modeste et forte que l'on regrette de n'avoir pas découverte plus tôt.
Gabriel Nigond (1877-1937), poète, prosateur et dramaturge berrichon installé à Paris, dédia «Claudine» à son ami Marcel Schwob. Parfois comparé à Pierre Loti, Gabriel Nigond s'exprima dans des registres variés, qu'il s'agisse de poèmes en patois, d'actes en vers mis en scène par le grand Antoine, ou encore de romans et de nouvelles dont la sensibilité traverse les âges.
Un auteur à redécouvrir.