Paru le 13/09/2003 | Broché 192 pages
Tout public
«Le Poète, tout à son oeuvre, a soudainement découvert un miroir. Celui-ci n'avait pas seulement reçu le pouvoir de refléter la réalité. Si on y posait la main, c'est bientôt tout le corps qui y passait, pour un voyage au territoire des ombres dont nul ne saurait revenir tout à fait indemne. En passant à travers le miroir, Cocteau a rencontré le cinéma, et ses images intérieures s'en sont trouvées modifiées. Le cinéma a rencontré Cocteau, et il n'a plus jamais été le même.
Les rencontres, pour avoir lieu, ont toujours besoin d'un drôle d'endroit : ici, la glace sans tain d'un hôtel borgne, une fumerie d'Opium à Singapour, un château nommé Rochecambon ou une carrière de pierre des Baux-de-Provence. Mais au fait, de quoi est fait le cinéma de Cocteau ? d'expériences, d'amitiés, d'hibiscus incarnat, de magie tout autant que de fatigue, plus quelques concepts corvéables à merci comme l'Invisible ou la Beauté. Quelles en sont les productions visibles ? Le Sang d'un poète, La Belle et la Bête, L'Aigle à deux têtes, Parents et Enfants terribles, Orphée et son Testament... Qu'est-ce qui impressionne tant ses spectateurs aujourd'hui encore ? Son aisance unique à circuler dans le temps, une forme d'anachronisme très contemporaine. Où il ressortira que Cocteau n'est pas mort, et qu'il surgit en d'autres, ses enfants terribles : Godard, Demy, Truffaut, Garrel, Carax, Carpenter, Almodovar...
Et sinon, pourquoi Désordres ? Ne nous demandez pas pourquoi.»
Le propos de l'ouvrage s'appuie sur une riche iconographie, documents de travail, manuscrits et dessins, photos de plateau, photogrammes.
Philippe Azoury est critique de cinéma à Libération.
Jean-Marc Lalanne est rédacteur en chef des Cahiers du cinéma.
Ensemble, ils ont écrit Fantômas, style moderne aux Editions Yellow Now/Centre Pompidou (2002).