Paru le 07/11/2016 | Broché 499 pages
Public motivé
Qui n'a jamais tenté de se glisser dans la tète des GI's plongés dans l'enfer de la bataille de Normandie au cours de l'été 1944 ? Pour la première fois, un ouvrage - issu d'une thèse de doctorat - met enfin en lumière les attitudes au feu des combattants de l'armée américaine, sujet trop souvent délaissé par le passé au profit d'une histoire purement militaire. Sont traités dans ces pages le combat, celui vécu au ras du sol, ainsi que la violence de guerre dans toute son horreur et sa complexité. Avec un regard neuf et singulier, cet opus revient sur le sort des quelque 33 463 soldats, marins, garde-côtes et aviateurs américains qui ont péri sur les plages et dans les vergers normands. Il s'attarde notamment sur les mille et une façons de mourir sur le champ de bataille et sur la création des cimetières militaires provisoires qui ont laissé place ensuite à deux nécropoles nationales américaines implantées en Normandie. Dans l'ère des commémorations, les victimes de l'armée américaine ont été - et demeurent - les sujets d'un culte et d'un hommage collectif inconditionnel à leur égard. Mais force est de constater que ces morts pas comme les autres ont fait l'objet d'une instrumentalisation dont les contours sont ici minutieusement analysés.
« Des milliers de soldats de l'US Army sont morts au champ d'honneur lors du débarquement du 6 juin 1944. puis de lu bataille de Normandie qui suivit. L'ouvrage qu'Antonin Dehays consacre à ce sombre chapitre éclaire d'un jour nouveau cette tragédie. Appuyé sur des sources inédites, il évoque non seulement les conditions du décès, mais également les formes du deuil qu'adoptèrent les autorités américaines pour honorer leur « fallen soldiers ». de la recherche des corps aux enterrements en passant par l'édification de cimetières dont ColleviIle constitue l'archétype. Il offre ainsi un regard inattendu sur une campagne qui amorça la libération de la France et dont les croix parsemant la Normandie rappellent le lourd tribut humain ».
Olivier Wieviorka
Professeur d'Histoire contemporaine, ENS Cachan
