Combler les blancs de la carte : modalités et enjeux de la construction des savoirs géographiques (XVIe-XXe siècle)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 314 pages
Poids : 594 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782868202376

Combler les blancs de la carte

modalités et enjeux de la construction des savoirs géographiques (XVIe-XXe siècle)

chez Presses universitaires de Strasbourg

Collection(s) : Sciences de l'histoire

Paru le | Broché 314 pages

Public motivé

18.00 Indisponible

études réunies avec le concours de Jean-Chauvard, Odile Goerg


Quatrième de couverture

Au cours de l'époque moderne, les contours de la terre sont progressivement fixés. Cependant, l'intérieur des continents, la position et le tracé de bon nombre d'îles continuent à susciter fantasmes et mystères géographiques. À partir du XVIIIe siècle, certains cartographes refusent pourtant de recourir aux allégories, et préfèrent laisser en blanc les territoires dont ils ignorent le tracé. Ce mouvement de blanchiment des cartes suscite l'organisation d'expéditions scientifiques, contribue à la soif d'aventure et anime le désir de conquête. Toutefois, il faut se garder de simplifier ce moment du comblement en le regardant comme le passage du vide au plein, de l'inconnu au connu ; c'est au contraire un dispositif protéiforme et complexe.

Les douze contributions rassemblées ici questionnent les significations multiples de ces blancs qui ne disparaissent jamais brutalement des cartes, et qui sont investis de sens distincts. Elles abordent cette question selon plusieurs temporalités et selon plusieurs échelles, du lieu au continent, sans négliger quelques figures spatiales emblématiques, comme l'île ou le désert. Elles montrent enfin la complexité des procédures de légitimation des savoirs géographiques et la diversité des acteurs - hydrographes, explorateurs, cartographes, géographes, aventuriers, administrateurs, colonisateurs, etc. - qui témoignent de ce processus subtil et diffus de comblement des blancs de la carte.

Ce volume rend compte d'une réflexion menée au cours de trois journées d'études organisées à l'Université Marc Bloch de Strasbourg, en 2001 et 2002, par le groupe de recherche qui travaille sur les pratiques et les représentations de l'espace.