Paru le 19/10/2023 | Broché 253 pages
Tout public
Si la France a refusé de croire jusqu'au dernier moment à la possibilité d'une guerre d'agression lancée par Vladimir Poutine contre l'Ukraine, c'est parce que ce dernier en mène une d'un tout autre genre depuis longtemps : une guerre contre l'information où le cerveau des Français a été pris pour cible. Pour la conduire, le Président russe a pu compter sur une poignée de désinformateurs extrêmement influents dans l'Hexagone. Ils ne sont ni espions, ni agents, ni diplomates à la solde de Moscou. Tous agissent pourtant dans l'intérêt de la Russie et contre le nôtre.
Toujours très actifs aujourd'hui, ils ont souvent commencé leur offensive il y a dix ans, alors qu'en Syrie Bachar al-Assad, soutenu par le Kremlin, commettait l'un des pires crimes contre l'humanité de ce début de siècle, et que surgissait quelques mois plus tard une révolution ukrainienne que Moscou n'a jamais cessé de vouloir écraser.
Du massacre chimique de la Ghouta à la répression du Maïdan en passant par le siège d'Alep et la bataille de Marioupol, chaque épisode des conflits en Syrie et en Ukraine a été l'occasion de diffuser les mensonges du Kremlin en France et de vicier Les esprits.
Dans cette enquête fouillée menée au cours de la décennie passée, Élie Guckert a observé et analysé les liens entretenus par ces désinformateurs français avec le système de la propagande russe, leurs accointances politiques, leurs méthodes et leurs victoires. Il révèle aussi et surtout les failles d'une démocratie en crise et plus fragile que jamais à l'heure du retour de la guerre en Europe.
Journaliste indépendant, Élie Guckert travaille depuis la chute d'Alep en 2016 sur les relations internationales et plus particulièrement sur la désinformation autour du conflit syrien, ainsi que sur l'implication des mouvances complotistes et d'extrême droite dans la machine de propagande russe. Ses enquêtes ont été publiées par Mediapart, Disclose, l'Observatoire du conspirationnisme, Slate France ou Street Press. Il a également collaboré avec le site britannique d'enquête en sources ouvertes Bellingcat.