Collection(s) : Poche suisse
Paru le 05/02/2010 | Broché 110 pages
La plupart des héros de Girard ont en commun les mêmes traits de caractère. Tous, ou presque, se signalent par une même attitude devant la vie, faite de faiblesse, de timidité comique (ainsi Paterne, dans Connaissez mieux le coeur des femmes, n'osant acheter un livre où le mot «amour» figurât dans le titre), de paresse, de distraction, de scepticisme - parfois de désespoir - en même temps que de bonheurs rapides, d'appétit et de sensualité. Tous, ou presque, sont également doués de gentillesse. «Par précaution, nous dit-il, je me garde de maltraiter mes personnages.» On ne trouve dans son oeuvre aucun être franchement antipathique. Des crapules, parfois, ou des individus interlopes, mais alors affligés de défauts tellement cocasses que l'on ne peut s'empêcher d'en sourire et, en définitive, de les aimer.
Jacques Buenzod
Après Amours au palais Wilson, La rose de Thuringe, Lord Algernon, Le gouverneur Gédéon, voici le cinquième Poche Suisse consacré à ce grand écrivain oublié qu'est Pierre Girard. Maître genevois de la chronique spirituelle et légère, magnifique styliste et grand esprit, Pierre Girard (1892-1956) n'est pas une curiosité «fin de siècle», mais une des belles figures de la littérature romande.
