Considérations historiques et médicales sur l'état de l'esclavage à l'île Bourbon, Afrique. Un coup d'oeil sur quelques-unes des maladies les plus communes chez les Noirs de cette colonie : 1838. Testament de madame Desbassayns

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 98 pages
Poids : 145 g
Dimensions : 13cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 979-10-298-0213-3
EAN : 9791029802133

Testament de madame Desbassayns

de ,

chez Orphie

Collection(s) : Les introuvables de l'océan Indien

Paru le | Broché 98 pages

Public motivé

10.00 Indisponible

Quatrième de couverture

« Total de l'estimation des noirs attachés à la propriété de Saint-Gilles, au nombre de deux cent quatre-vingt-quinze, la somme de quatre cent vingt-huit mille cent cinquante Francs. » « Total de l'estimation des noirs de Bernica, au nombre de cent onze, la somme de cent cinquante et un mille sept cent cinquante francs. » Madame Desbassayns cède à ses enfants un patrimoine où sont tragiquement confondus le matériel et l'immatériel, les hommes et les animaux, le quantifiable et ce qui n'a pas de prix : la vie humaine.

Vénus, Pompée, Pacape, Généreuse, Adonis, Fidèle, Janvier, Hercule, Léveillé, Parfait, Mercredi, Sénateur, Mardi, Lafortune, Modeste, Caprice, Charlemagne, Fanchin-boiteux, Malo-sourd... elle transmet à ses héritiers une marchandise rationnellement étiquetée. L'inventaire de ses 406 esclaves est-il autre chose qu'une liste de « sans nom » si l'on considère que la lignée a été brisée, le nom des ancêtres effacé ?

Joseph Morizot ne donne pas de nom mais il donne corps, un corps meurtri, aux esclaves qu'il aura sans doute visités dans « l'hôpital » attaché à l'Habitation des Desbassayns, des hommes et des femmes victimes de la violence ordinaire des colons.

L'un et l'autre lèguent à la postérité une immense photographie, en Noir et Blanc, du système esclavagiste. Un système, c'est-à-dire une organisation, des pratiques, un discours. A travers ces deux textes, l'esclavage dépasse l'imagerie pour devenir une réalité concrète et douloureusement sensible.
L. D. et M. D.