Constellations intérieures : photographies

Fiche technique

Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 227 pages
Poids : 1965 g
Dimensions : 25cm X 34cm
Date de parution :
EAN : 9780996293006

Constellations intérieures

photographies

de

chez Glitterati

Paru le | Relié sous jaquette 227 pages

Tout public

75.00 Indisponible

avant-propos de Andi Potamkin | préface de Michket Krifa | introduction de Rosa Maria Falvo


Quatrième de couverture

« Le vrai pouvoir ne fait pas de bruit, il est subtil. Il n'est pas impétueux, il réfléchit calmement. »
Andi Potamkin

Constellations Intérieures est le premier livre de photographie publié de l'artiste d'origine italienne Maïmouna Guerresi, dont les images iconiques et figuratives sont reconnues dans le monde entier, pour leur beauté mais également parce qu'elles mêlent magnifiquement les diverses influences culturelles et religieuses.

Elevée dans une famille catholique italienne, Maïmouna s'est rendue au Sénégal en 1991 et a été séduite par ses traditions spirituelles, au point de se convertir à l'islam. En raison de ce parcours de transformation religieuse, le travail de Maïmouna est inspiré par la riche histoire et l'iconographie de l'islam, avec un accent particulier sur la philosophie soufie, qui affirme que toutes les religions du monde sont issues d'une unique source divine.

En raison de son respect pour l'univers et de la compréhension de l'autre, Maïmouna s'inspire librement des symboles et de la mythologie des majeures traditions religieuses, incorporant des éléments de l'islam du judaïsme et de la christianité dans des images qui transcendent la somme de leurs parties. Dans toutes ses photographies, Maïmouna considère le corps humain comme un lieu de résidence sacré, « le temple de lame ». Elle célèbre, en particulier, le pouvoir divin de la féminité là où les femmes ont été historiquement marginalisées. Elle transforme de nombreux sujets femmes en symboles du divin féminin, en autels au service de l'acte de création primordial.

En drapant ses figures dans de ravissants vêtements aux formes sculpturales, la plupart qu'elle a d'ailleurs cousus à la main avec l'aide de ses sujets, Maïmouna référence les archétypes universels, ainsi que des rituels religieux spécifiques. Ces représentations sont visibles dans différents éléments de ses photogrammes, des énormes chapeaux-minarets qu'elle crée, à la douce force émanant des visages de ses sujets couverts de symboles peints. Les photographies de ce livre ont toutes quelque chose en commun mais ne sont jamais redondantes, certaines illustrent des espaces caverneux et vides en utilisant du tissu noir voilé, d'autres attirent l'attention en raison de la présence d'objets quotidiens dans le cadre.

L'univers de Maïmouna est autant le résultat de la réaction chimique d'influences culturelles et religieuses que la création d'une nouvelle mythologie visuelle qui incorpore et transcende ceux qui nous ont précédés.

« Maïmouna observe un phénomène religieux et culturel de manière saisissante. »
- James Estrin, The New York Times LENS blog

« Il y a dans ses sujets une véritable immobilité et une vibration régulière de leur respiration. Ce corps vide permet alors à l'âme d'exister. »
- Andi Potamkin, dans son avant-propos

« Ces personnages édifiés et souvent déifiés deviennent des sortes d'autels où on y sacrifie la peur de l'autre, la différence et où on y invoque l'amour et l'esprit communs qui unissent les hommes en un être universel. Celui qui voit toutes les croyances comme une seule et en constante évolution. »
- Michket Krifa, dans sa préface

D'une beauté à couper le souffle, ce livre est le premier ouvrage que Maïmouna publie avec ses photographies, représentant quinze années de travail, issues de sa vision d'une humanité partagée dans laquelle les limites sociales, culturelles et religieuses sont transcendées. En combinant le symbolisme afro-asiatique et l'iconographie occidentale classique, Maïmouna a créé un langage visuel hybride qui permet à des gens d'origines diverses de communiquer et de se comprendre, embrassant la diversité culturelle dans la constante globalisation de notre monde.

Maïmouna arrange chaque détail de ses compositions avec minutie et fabrique à la main les costumes de ses sujets avec des tissus qu'elle a collectés lors de ses voyages, créant des vêtements remarquablement sculpturaux et plus grands que nature. Lié tout à la fois à l'Italie et au Sénégal, à la culture occidentale et à la philosophie soufïe, le travail de Maïmouna reflète une double culture et une double appartenance, et par dessus tout, la quête d'équilibre entre ces deux mondes. En raison de sa vision unique et de la forte inflexion féministe de son oeuvre, elle a souvent été appelée « la Frida Khalo du soufisme ». Constellations intérieures est peuplé de formes humaines, à la fois terrestres et divines, qui occupent un espace où le monde intérieur et extérieur entrent en collision afin de créer une grande unité cosmique.

Biographie

Maïmouna Guerresi est une artiste multimédia italo-sénégalaise. Elle travaille la photographie, la sculpture, la vidéo et les installations. Elle est née en Italie et a obtenu un diplôme à l'Académie des Beaux-Arts de Venise. Maïmouna a commencé son exploration artistique de la photo et de la sculpture par le biais d'une expérimentation conceptuelle inspirée de l'art corporel. Après une longue période consacrée à la sculpture, elle est revenue à la photographie. A ses débuts, elle a été invitée à participer au pavillon italien de la Biennale de Venise (1982 et 1986), la Quadriennale de Rome (1986) et Documenta K18 (1987) à Kassel, en Allemagne.
Maïmouna a exposé en Europe, aux Etats-Unis, en Asie et au Moyen-Orient. Parmi ses expositions les plus importantes est l'exposition personnelle à la Fondation Mudina à Milan, où elle a installé des vidéos et des photographies à grande échelle à une époque où l'intérêt porté à l'Islam commençait à peine ; une exposition au Mali à la Biennale Les Rencontres de Bamako 2009 ; une grande installation à Atlanta Contemporary Art Center (Etats-Unis) ; une exposition personnelle à l'Institut des Cultures d'Islam à Paris ; une exposition de groupe au National Museum de Bahreïn ; une exposition de groupe à Stux Gallery à New York ; une exposition personnelle au Musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg ; une exposition au KIASMA Museum à Helsinki en Finlande et des expositions personnelles à Volta New York et à Seattle à la galerie Mariane Ibrahim. Maïmouna partage son temps, habitant et travaillant, entre l'Italie et le Sénégal.

Andi Potamkin est un commissaire d'exposition, marchand d'art et auteur. En 2009, elle a créé Three Squares Studio, un salon de coiffure et galerie d'art dans le Meatpacking District à Manhattan, où elle a exposé des artistes tels que Scott Campbell, Robert Loughlin, Phyllis Galembo, Van Sarki et Carlos Aponte. En 2014, elle a ouvert Kasher/Potamkin, une galerie d'art/boutique en partenariat avec le célèbre marchand de photographie Robert Kasher.
Potamkin a également été nommée « espoir du féminisme » et l'un des meilleurs jeunes marchands d'art par Artnet. Vogue l'a reconnue comme l'une des 10 personnalités les mieux habillées de Art Basel. Elle préside le Host Committee Chair du Mad Ball du Musée des Arts et du Design, et sera le commissaire d'exposition de la prochaine Biennale du Museo del Barrio à Harlem. Elle a organisé diverses expositions internationales pour le collectif World Wide Women et écrit pour L'Oeil de la photographie. Elle réside à New York.

Michket Krifa est un commissaire d'exposition, auteur et consultant indépendant, spécialisé en art visuel du Moyen-Orient et d'Afrique.
Depuis 2009, elle est la directrice artistique des 8ème et 9ème Rencontres de Bamako, la Biennale Africaine de la Photographie et travaille régulièrement avec l'Institut des Cultures d'Islam. Krifa a été commissaire de diverses expositions telles que « Regards persans », la première exposition en Europe de photographie iranienne (Iran-Espace Electra, 2011) et « Printemps palestinien ». Ses essais sont parus dans Nazar (Aperture, 2005) et She Who Tells the Story (MFI Boston, 2013).
Elle vit et travaille à Paris.