Collection(s) : Droit, société et risque
Paru le 29/09/2010 | Broché 356 pages
Public motivé
préface Françoise Dekeuwer-Défossez
Constitution et Risque(s)
Le présent ouvrage initie une nouvelle collection universitaire de travaux de recherches consacrés aux dimensions juridiques et sociales du risque, et il le fait en s'attaquant à une dimension inattendue et pourtant primordiale : le risque face à la Constitution.
Si, a priori, les notions de « Constitution et risque » tendent à s'exclure mutuellement, il en va autrement en réalité puisqu'elles interagissent l'une sur l'autre. Cette situation est en soi le symbole d'un drôle de paradoxe. En effet, la Constitution étant la Loi fondamentale (Grundnorm), elle est par essence fondatrice de la Société politique qu'est l'Etat. En cette qualité, elle se doit d'être un instrument évident de sécurité juridique, un outil d'appréhension, de prévention et de gestion du risque. Il s'ensuit que la Constitution doit, par principe, être un instrument de circonscription du risque.
Une telle considération - qui relève du bon sens - ressemble bien souvent à une victoire à la Pyrrhus. Effectivement, la Constitution étant un instrument qui se déploie dans une « société du risque », elle engendre naturellement un certain nombre d'effets pervers qui n'en sont pas moins autant de risques.
Au fil des pages, les risques contrôlés, gérés ou générés par les Constitutions africaine, libanaise, sud-américaine ou belge sont mis en perspective, et de leur étude successive par une équipe d'universitaires de très grande valeur naît une réflexion globale et synthétique de grande profondeur.
Placide M. Mabaka est docteur en droit, habilité à diriger des recherches. Il est actuellement Professeur de droit public à la Faculté Libre de Droit de l'Université Catholique de Lille, Directeur du Centre de Recherche sur les Relations entre le Risque et le Droit (C3RD) et co-directeur de la collection « Droit, Société et Risque ». Ses travaux portent essentiellement sur le triptyque droit constitutionnel comparé, droit international public et droit européen, trois matières qui ont également été au centre de ses études de DEA de Droit Economique International et Communautaire ainsi que de sa thèse de doctorat.