Collection(s) : Bibliothèque celte
Paru le 01/01/2001 | Broché 287 pages
Tout public
textes traduits et présentés par Michel Oiry
Avec les korrigans, et c'est là tout leur charme, on ne sait jamais sur quel pied danser ! Et ce n'est pas seulement en raison de leur danse infernale, jamais achevée, dans laquelle, la nuit, ils ont coutume d'entraîner. Ni très méchants, ni tout à fait bons, ils ont en réserve d'inépuisables facéties et malices. Stéphanie Guillaume, l'auteur des Contes de Sirènes, connaît leurs histoires d'enfants volés, de bêtes mises en pièces, de sabbats à bride abattue ; mais, sous la houlette d'Yves Le Diberder, elle doit inventer du nouveau. Après des sirènes originales, voici donc des ozegans qui ne le sont pas moins, et qui viennent singulièrement, enrichir le domaine du merveilleux breton.
Né à Lorient en 1887, Yves Le Diberder a fait ses études secondaires au lycée de sa ville natale, avant d'hésiter entre droit et lettres à la faculté de Rennes. Finalement c'est la matière de Bretagne qui l'emporter : il fonde et dirige la revue Brittia et simultanément se livre à une imposante collecte de chansons et de contes en Vannetais, poursuivie jusqu'en 1916. La suite de son existence, d'une guerre à l'autre et au-delà - il est mort à Vannes en 1959 - aurait pu le faire connaître comme journaliste, traducteur et écrivain original si son tempérament intransigeant et l'acidité de sa plume ne l'avaient voué à une solitude croissante. A ce purgatoire pas totalement injustifié la publication de ses meilleurs travaux doit pouvoir mettre un terme.
Michel Oiry, né en 1950, a obtenu en 1986 un doctorat de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales pour une thèse concernant la collecte de Port-Louis d'Yves Le Diberder. Agrégé de lettres modernes, il enseigne actuellement à Nantes, après Callac et Paimpol.