Contes de la mille et deuxième nuit

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 264 pages
Poids : 440 g
Dimensions : 15cm X 22cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-84137-265-2
EAN : 9782841372652

Contes de la mille et deuxième nuit

de , ,

chez J. Millon

Collection(s) : Nomina

Paru le | Broché 264 pages

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traduit de l'américain par Claude Richard et Jean-Marie Maguin | traduit du roumain par Evanghélia Stead | textes réunis, commentés et en partie traduits par Évanghélia Stead


Quatrième de couverture

Qu'est-il arrivé à Schéhérazade après la fin des Mille et Une Nuits ? Trois auteurs modernes reviennent sur le cycle oriental pour lui donner une suite. Leurs contes de la mille et deuxième nuit composent un fin dialogue entre fiction occidentale et orientale.

En français, en américain et en roumain, Théophile Gautier, Edgar Allan Poe, et Nicolae Davidescu se croisent sur une même question : comment donner suite au splendide cycle des Nuits, alors même que la mythique conteuse semble avoir tout raconté ? Est-il encore possible d'inventer et de raconter une histoire ? Et laquelle ?

À trois ans de distance, Gautier (1842) et Edgar Poe (1845) recourent à divers expédients pour fournir à la belle Schéhérazade en panne de récits un nouveau conte. Mais leurs histoires ont du mal à convaincre le sultan, serties qu'elles sont dans un cadre désabusé et ironique.

Traducteur de Gautier et de Poe dans sa jeunesse, l'écrivain roumain Nicolae Davidescu leur répond en 1937 dans sa propre Mille et Deuxième Nuit (histoire critique), en mettant en scène Edgar Allan Poe en personne, avec son plus célèbre poème, Le Corbeau. Une narration nocturne et croisée, qui est aussi une subtile comparaison, célèbre le pouvoir infini de la fiction, qui se conclut par le rêve du trésor.

En mettant en valeur la lecture croisée, l'édition commentée que nous présentons (bilingue pour les textes en langue étrangère) propose aussi le reprint de la première traduction française intégrale de la nouvelle d'Edgar Poe, illustrée par André Gill. Négligée jusqu'à présent, elle est l'oeuvre de Richard Lesclide, l'éditeur d'une célèbre édition française du Corbeau d'Edgar Poe, traduit par Mallarmé et illustré par Manet.

Les siècles les plus nombreux de l'histoire écrite ont demandé aux livres d'orienter la vie ; la lecture, sous des formes diverses, était avant tout une expérience interrogeant la façon que nous avons d'être dans le temps, de connaître et de façonner ce que nous avons à devenir. Les liens entre éthique et lecture étaient d'autant plus étroits que la lecture elle-même était une pratique, un exercice de la connaissance de soi et de son devoir face au monde.

Ce dispositif a changé ; jamais le lien entre les livres et la dimension éthique de la lecture n'a été plus nettement rompu que dans la période contemporaine. La lecture est sans lendemain ; le jour d'hier, l'otage du présent. Dans cet ordre comme dans beaucoup d'autres, le laboratoire et ses procédures, ou l'affirmation violente de l'individu, prennent le pas sur l'expérience du monde et la connaissance de soi.

Cette collection tient que du sens peut apparaître encore là où nous croyions avoir intérêt à le voir s'effacer, et que la conscience des choix effectifs que nous avons faits peut y gagner en netteté, exigeant de nous l'exercice de la considération. Ce que des périodes plus anciennes nommaient, en une formule unitaire, literae humaniores.

Nomina, Omina : les mots sont comme des présages ; venus de loin, et figures d'un avenir sans clôture.

Du même auteur : Théophile Gautier


Du même auteur : Edgar Allan Poe