Paru le 03/02/2021 | Broché 304 pages
Tout public
« C’est là une grande leçon québécoise de choses dont les Contes sont tout partout tout pleins — parler de nous, mais parler de nous à tous, dans ce qui faisait la vérité même du grand Merlin: cette formidable magie créatrice dont le monde d’ici et d’ailleurs a un urgent besoin parce que la vie ne saurait plus se percevoir et s’habiter autrement, sinon par ce qui, d’elle, devient grand à cause de l’artiste qui, sans jamais cesser de la décrire, l’emmène bien ailleurs, là où notamment « Ulysse » et « Le petit Chaperon Rouge » représentent non pas la seule extension du rêve commun d’un peuple mais la cristallisation du rêve singulier de tout le monde connu.» Victor Lévy-Beaulieu - Extrait de la préface
Né à Louiseville en 1921 et décédé à Saint-Lambert en 1985, Jacques Ferron jouit d’une affection particulière dans le ciel de la littérature québécoise. Par l’ampleur de son œuvre et de son engagement social comme médecin, éveilleur de conscience et militant, il a imprimé sa marque sur les liens que tisse la littérature avec le réel d’un peuple. Ses personnages sont devenus des archétypes de son « pays incertain », portés par les mots des traditions orales et écrites. Il a fouillé les mythologies des régions du Québec, cartographiant les blessures et les folies de leur imaginaire avec la finesse parfois cynique, souvent voltairienne, d’un brillant et fécond homme de lettres. Dramaturge (Les Grands Soleils), nouvelliste (Contes), romancier (Le Ciel de Québec, La Nuit, La Charrette), essayiste (Historiettes) et critique littéraire dans certains des plus importants quotidiens et magazines de l’époque, il a laissé une empreinte profonde dans la vie culturelle et intellectuelle québécoise, en plus de participer activement à la vie politique de son temps.