Collection(s) : Nouvelles études anthropologiques
Paru le 01/11/2003 | Broché 232 pages
Public motivé
Les années 60 marquent le début d'un art éphémère dans lequel l'objet d'art disparaît au profit d'une mise en scène du corps. En France, Yves Klein imprime sur de la toile des seins, des ventres, des cuisses de femmes enduites de pigment bleu. En Autriche, les Actionnistes viennois mêlent des corps féminins ou masculins dans de la boue, du sang et des organes animaux, etc.
Aux Etats-Unis, les artistes masculins et les artistes féminins se différencient nettement par leur pratique. En fait, cette mise en scène de l'opposition des sexes et du rapport sexuel a servi de métaphore pour poser, et en même temps transgresser, les limites identitaires.
Cet ouvrage montre comment ce qui peut paraître aberration ou perturbation de la personnalité est souvent une mise en scène microcosmique des idéologies ou des réalités politiques d'une époque, images de coupure, de séparation, d'opposition, d'alliance, ou de fusion avec l'autre ; images d'une coupure Est/Ouest, de frontières infranchissables entre les parties opposées à l'époque de la guerre froide ou, au contraire, effacement des frontières au temps de la mondialisation avec des artistes de la Scène internationale de l'art comme Mathew Barney, Jeff Koons, Jana Sterbak, etc.
Lydie Pearl, docteur en Arts Plastiques, est Maître de Conférences à l'Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3.
Elle a dirigé Corps, Art et Société, (Chimères et Utopies), L'Harmattan, et participé à plusieurs ouvrages traitant de l'Art Corporel : Arts de chair, La Lettre volée, et Une œuvre de Orlan, Editions Muntaner.