Cosmopolitiques, n° 8. Pratiques cosmopolitiques du droit

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 190 pages
Poids : 316 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782752600509

Pratiques cosmopolitiques du droit

chez Ed. de l'Aube

Serie : Cosmopolitiques. Vol 8

Paru le | Broché 190 pages

Public motivé

Revue
18.00 Indisponible

Isabelle Stengers, Bruno Latour, Ulrich Beck et al.


Quatrième de couverture

Inflation des procédures, procès pour la mémoire, droits de l'homme, état de droit, droit des victimes, droit du vivant... : autant de thèmes qui traduisent l'importance des préoccupations juridiques et judiciaires de nos concitoyens. La réflexion sur le droit engagée depuis une vingtaine d'années nous a rendu les objets du droit plus familiers. Il ne peut pourtant être question d'appréhender le droit comme le cache-sexe des rapports de force, comme le déguisement d'un pouvoir de domination. Il convient de reconnaître que le droit oblige concrètement ceux pour qui il compte. Des « êtres » plus ou moins nouveaux requièrent que le droit se préoccupe d'eux : des virus, les électrons, les protéines, les molécules, les machines, le génome, les foetus, le réchauffement climatique, etc. Le droit doit-il se préoccuper de tous ces « non-humains » ? Comment dire le droit face à cette nouvelle configuration ? Plutôt que de prétendre appliquer à tous notre modèle juridique, jugé universellement valide, ne conviendrait-il pas d'aborder les situations de crises avec l'intelligence diplomatique : composer collectivement, temporairement, des solutions possibles plutôt que prétendre pacifier les situations au nom d'un bon droit ?

Ce numéro cherche à éclairer comment, pratiquement, les professionnels du droit, les justiciables et les citoyens s'estiment tenus par le droit, sans oublier de poser les questions qui dérangent : l'extension infinie des droits n'a-t-elle pas pour corollaire automatique une multiplication des procédures ?

Nous pratiquons désormais des « cosmopolitiques » parce que les liens qui nous attachent à nos mondes ne sont pas à trancher mais à rediscuter, parce que la complexité est la base même de toute l'écologie, parce que l'incertitude de notre temps rend caduques ou ridicules les prétentions dogmatiques ou technocratiques. Ces « Cahiers théoriques pour l'écologie politique » se veulent une contribution régulière pour penser l'activité politique des acteurs qui font tenir ces collectifs incertains, qui cherchent à recomposer des espaces de pouvoir ouverts.