Cosmopolitiques, n° 14. Comment rendre la santé publique ?

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 190 pages
Poids : 315 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-84398-260-6
EAN : 9782843982606

Comment rendre la santé publique ?

chez Apogée

Serie : Cosmopolitiques. Vol 14

Paru le | Broché 190 pages

Public motivé

Revue
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Philippe Pignarre, Daniel Sibony, André Cicolella et alii


Quatrième de couverture

La santé ne va pas fort ! Et ce n'est pas seulement un problème de trou de la sécu. Cependant, en analysant son fonctionnement ou la manière dont les firmes pharmaceutiques tentent encore de valider des pseudos innovations avec des essais cliniques de moins en moins fiables, on peut admettre que la structure financière de «notre sécu» ne soit pas très saine. Mais la sécu autant que la santé sont-elles encore nôtres ? Rien n'est moins sûr ! C'est en ce sens qu'il serait temps de rendre la santé publique, c'est-à-dire de la rendre aux publics. Les pouvoirs à l'hôpital, le rôle des experts, celui des lanceurs d'alerte, tout cela doit être réexaminé à l'aide de ce nouveau critère : cette santé-là, cette organisation-là, donne-t-elle leur place aux patients, ou plutôt aux usagers du système de santé ? Nos pratiques moins officielles, comme la relaxation ou le taï chi chuan, peuvent-elles avoir leur place ? Et la santé publique peut-elle enfin devenir une discipline de base de tout l'enseignement ? Car rendre la santé publique, c'est la faire sortir de sa routine de traitement qui ne s'intéresse jamais aux causes, à l'association de facteurs environnementaux par exemple, ou aux croisements avec les maux dits «psy».

C'est considérer la prévention comme la plus noble des tâches médicales mais non sous la forme délirante du fichage généralisé à trois ans.

Cette tradition de découpage proprement moderne nous conduit clairement à l'impasse, à la course aux soins inutiles pour le plus grand profit de quelques grands groupes, alors que le public aspire pourtant à reprendre prise sur sa santé dans sa globalité. C'est ce que tous ces articles, dans leur diversité, tendent à développer.

Nous pratiquons désormais des «cosmopolitiques» parce que les liens qui nous attachent à nos mondes ne sont pas à trancher mais à rediscuter, parce que la complexité est la base même de toute l'écologie, parce que l'incertitude de notre temps rend caduques ou ridicules les prétentions dogmatiques ou technocratiques. Ces «Cahiers théoriques pour l'écologie politique» se veulent une contribution régulière pour penser l'activité politique des acteurs qui font tenir ces collectifs incertains, qui cherchent à recomposer des espaces de pouvoir ouverts.