Cosmopolitiques, n° 2. Cette violence qui nous tient

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 148 pages
Poids : 260 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782876787636

Cette violence qui nous tient

chez Ed. de l'Aube

Serie : Cosmopolitiques. Vol 2

Collection(s) : Monde en cours

Paru le | Broché 148 pages

Public motivé

Revue
18.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Les conduites violentes sont souvent renvoyées à la "nature" de la personnalité ou de la "culture" de leurs auteurs. Elles sont extraites des relations sociales qui les ont produites. Cette approche engendre la peur et l'impuissance. Toute pensée naturaliste de la société est elle-même porteuse de violence, puisqu'aucun débat n'est autorisé, aucune prise politique n'est possible.

Contre une pensée de la séparation, les articles de ce numéro proposent de penser la violence dans la relation, à travers le conflit et dans le cadre de l'action non-violente : penser la violence non comme un "état de nature" mais comme le produit d'une relation ; non comme une force libératrice mais comme un défaut de conflictualisation politique ; non comme un "choc des cultures" mais comme le produit d'une acculturation réciproque ; non comme une pathologie déviante mais comme une coproduction sociale. Dans les écoles, dans les quartiers la nuit, dans nos relations aux animaux, dans l'activisme environnemental, ou même dans les joutes politiques, des auteurs et des acteurs sur le terrain nous montrent comment de vraies politiques du conflit permettent de cadrer la violence.

Nous pratiquons désormais des "cosmopolitiques" parce que les liens qui nous attachent à nos mondes ne sont pas à trancher mais à rediscuter, parce que la complexité est la base même de toute l'écologie, parce que l'incertitude de notre temps rend caduques ou ridicules les prétentions dogmatiques ou technocratiques. Ces "Cahiers théoriques pour l'écologie politique" se veulent une contribution régulière pour penser l'activité politique des acteurs qui font tenir ces collectifs incertains, qui cherchent à recomposer des espaces de pouvoir ouverts. Nous savons à quel point cette incertitude engendre des peurs et des volontés de retour aux repères pourtant disparus, peurs qui peuvent engendrer la violence. Le travail théorique doit aussi prendre en compte ces peurs et montrer comment certains, dans leur pensée et dans leur pratique, parviennent à proposer des cadres politiques pour les surmonter.