Côte d'Ivoire 1993-2003 : autopsie d'une déchirure

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 299 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-84269-779-2
EAN : 9782842697792

Côte d'Ivoire 1993-2003

autopsie d'une déchirure

de

chez Université Paul Valéry

Collection(s) : Premières armes

Paru le | Broché 299 pages

Public motivé

15.00 Indisponible

sous la direction de Danielle Domergue-Cloarec | édition UMR 5609 CNRS Etats-sociétés-idéologies-défense (ESID)


Quatrième de couverture

À l'aube du 19 septembre 2002, près de 750 hommes armés attaquent les casernes des forces de sécurité d'Abidjan, Bouaké et Korhogo. Depuis quelques années, le pays, autrefois modèle de stabilité politique, était devenu coutumier des mutineries et des tentatives de coup de force. Mais cette fois, la guerre civile, qui couvait et menaçait, est déclarée. Rapidement, la Côte d'Ivoire plonge dans le chaos avec son cortège d'horreurs souvent ignorées des opinions publiques occidentales, alors focalisées sur l'Irak. Les massacres de Monoko-Zohi et de Bangolo passeront quasiment inaperçus, malgré les rapports publics des agences de l'ONU.

Qui aurait pu prédire un tel destin en 1993, même si la mort de Félix Houphouët-Boigny soulève alors nombre d'inquiétudes ? Au cours des années suivantes, la lutte pour le pouvoir se traduisit par l'exploitation politique de tensions ethniques ravivées par la crise économique. Des élections de 1995, marquées par les violences ethniques, à celles de 2000 qui virent l'arrivée au pouvoir de Laurent Gbagbo dans un bain de sang, la Côte-d'Ivoire a connu également le pouvoir militaire de décembre 1999 à octobre 2000. Inexorablement, le pays s'achemine vers un conflit.

En septembre 2002, c'est l'explosion. Alors que les combats font rage, la France, puis la CEDEAO, l'U.A. et l'ONU, vont s'impliquer et imposer progressivement aux belligérants de s'engager dans un processus de sortie de crise. Celui-ci, d'emblée incertain, fut depuis régulièrement remis en cause, surtout par une politique de chantage vis-à-vis de la France puis vis-à-vis de l'ONU, en faisant parler la rue.

Cette étude propose de retracer la décennie qui fut pour la Côte d'Ivoire, celle d'une déchirure d'abord lente, puis de plus en plus profonde au point de constituer une véritable fracture.