Critique de la déraison évolutionniste : animalisation de l'homme et processus de civilisation

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 431 pages
Poids : 586 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782296002838

Critique de la déraison évolutionniste

animalisation de l'homme et processus de civilisation

de

chez L'Harmattan

Collection(s) : Sociologies et environnement

Paru le | Broché 431 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

Critique de la déraison évolutionniste

Animalisation de l'homme et processus de « civilisation »

Pour l'évolutionnisme, le changement est continuel et l'humanité s'est installée dans un processus linéaire, sans césures, la conduisant vers un bien-être toujours supérieur. Bien avant Darwin, l'évolutionnisme social considère que le progrès fonde l'histoire. Là où il est né, il valorise aussi l'abondance économique pour elle-même, le productivisme, puis l'accumulation de connaissances toujours plus particulières et cloisonnées, le scientisme. Enfin, l'infériorisation ethnocentrique de ceux qui n'ont pas choisi cette voie de développement social - presque toujours sous la forme de l'animalisation des êtres humains - complète le tableau d'une domination sociale que la colonisation a matérialisée.

Si ce n'est pas la biologie des XVIIIe et XIXe siècles qui a inventé un tel système symbolique et idéologique, elle lui a donné une caution scientifique et une légitimité nouvelles, le renforçant et le pérennisant, en particulier par la sociobiologie qui fait aujourd'hui un grand retour et empiète toujours plus sur l'anthropologie. Or, l'évolutionnisme social n'a aucun fondement empirique sérieux.

Dans une perspective essentiellement sociologique (mais examinant aussi des approches économiques, historiques, biologiques, psychologiques, archéologiques), cet ouvrage relève les jugements de valeur et les erreurs scientifiques, objectivement constatés, que cette idéologie a installés dans la pensée sociale, depuis les confusions les plus élémentaires jusqu'aux rhétoriques plus élaborées de la « Modernité ». Il montre l'inconséquence et le danger des analogies ou glissements de sens des sciences de la nature ou de la vie vers les sciences sociohumaines ; il dénonce surtout les prétentions de la biologie à expliquer les institutions, la double naturalisation de l'histoire et des rapports sociaux qui se renouvèle de nos jours.

Aux apories de la déraison évolutionniste, l'ouvrage oppose les rudiments d'une socio-anthropologie, échafaudée sur les concepts de symbolique, de rupture et d'historicité pour poser les jalons d'une vision plus réaliste du changement social.

Biographie

Salvador Juan est professeur de sociologie à l'université de Caen où il dirige le master Risque et vulnérabilités sociales. Il est également chercheur au Centre Maurice Halbwachs (ex LASMAS), du CNRS.