Collection(s) : Témoignages et récits
Paru le 24/07/2006 | Broché 156 pages
Tout public
Parce qu'ils habitaient du côté de la ligne Maginot que l'état-major considérait comme une zone probable de combats, les habitants de Strasbourg et de quelques villages du Ried furent évacués en Dordogne en septembre 1939, avec des centaines de milliers d'autres Alsaciens et Mosellans, acheminés comme eux vers le Sud-Ouest.
Au travers de témoignages oraux ou écrits, grâce à l'exploration des documents d'archives et la lecture des journaux d'époque, Catherine et François Schunck s'efforcent de décrire l'accueil que la Dordogne, département pauvre et laïque de l'ancienne France où l'on parlait encore occitan, réserva en temps de guerre à une population alsacienne essentiellement citadine, plutôt aisée, dont le dialecte ressemblait fâcheusement à la langue de l'ennemi et qui était profondément ancrée dans la pratique religieuse catholique, protestante ou juive.
Ce séjour de près d'un an en Dordogne est pourtant à l'origine de solides liens d'amitié qui se sont tissés entre les communes alsaciennes et les villages d'accueil périgourdins.
Catherine et François Schunck sont membres de la Société historique et archéologique du Périgord (SHAP) et de plusieurs autres associations historiques et généalogiques. Ils ont écrit pour différentes revues des articles sur l'histoire de leur village respectif. Leur origine, périgourdine pour l'une et alsacienne pour l'autre, les destinait à s'intéresser à l'évacuation des Alsaciens en Périgord.