Collection(s) : Essais
Paru le 07/11/2007 | Broché 374 pages
Public motivé
Des prisonniers aux migrants, de la maladie aux formes inédites de contrôle, de la géopolitique au renouvellement des vieilles questions «que faire ?» et «d'où parlez-vous ?», de multiples raisons portent aujourd'hui à se mettre à l'écoute de Michel Foucault. Comment penser d'après lui ce qui vient après lui ? Comment se saisir de ses analyses pour renouveler la lecture du présent et les manières d'y intervenir ? User, comme il y invitait, de son oeuvre comme d'une boîte à outils suppose de briser l'image d'une doctrine sagement rangée aux côtés d'autres académismes : sous les mots trop connus du «discours», du «pouvoir», faire lever la série des gestes inventés par Foucault (une nouvelle manière de parler, d'écrire, de disparaître ou de rire), et la série des luttes auxquelles il prit part (tout en visant du coin de l'oeil d'autres luttes, actuelles, où ses travaux peuvent encore servir). Passeurs, parmi d'autres, de cette oeuvre dans un monde qui n'est plus le sien, nous voudrions prendre appui sur elle pour crayonner les programmes d'une histoire, d'une philosophie, d'une politique à venir. À quatre mains, on tâche ici de mettre le feu à la boîte pour s'inventer d'autres outils.
Mathieu Potte-Bonneville est philosophe, directeur de programme au Collège International de Philosophie, et membre du comité de rédaction de la revue Vacarme. Il a notamment écrit Michel Foucault, l'inquiétude de l'histoire (PUF, 2004) et, aux Prairies ordinaires, Amorces (2006).
Philippe Artières est historien (CNRS-EHESS, IIAC, Anthropologie de l'écriture), président du Centre Michel Foucault. Il est l'auteur du Livre des vies coupables (Albin Michel, 2000) et a déjà publié, aux Prairies ordinaires, Rêves d'histoire. Pour une histoire de l'ordinaire (2006).