Collection(s) : La BPI en actes
Paru le 11/12/2007 | Broché 186 pages
Public motivé
organisées par la BPI du 1er au 3 sept. 2006 dans la Petite salle du Centre Pompidou | entretien avec Evelyne Accad, Hoda Barakat, Najwa Barakat et al.
D'encre et d'exil 6
Le Liban, entre rêve et cauchemar
Liban, pays du cèdre.
Liban, en arabe Loubnan, issu d'un mot araméen, signifie « la montagne blanche ». Les premières écritures y sont nées, à Byblos. Dix-sept communautés religieuses y cohabitent ; l'arabe, le français, l'anglais s'y parlent sans complexe. Le Liban, c'est cette richesse culturelle, revendiquée et nourrie chaque jour de cette multiplicité.
Comme le dit Alexandre Najjar, écrivain libanais : « J'appartiens à un pays plusieurs fois mort. » Car le Liban, c'est aussi une terre de guerres et de conflits, prisonnière maintes fois puis libérée, marquée par quinze années de guerre civile et encore, en 2006, ravagée par les bombes.
Si le Liban compte aujourd'hui plus de quatre millions d'habitants, les Libanais sont trois fois plus nombreux à vivre en dehors de leur pays. Exils, départs volontaires, face à l'extrême complexité et violence de leurs histoires collectives et personnelles, beaucoup d'artistes et d'écrivains sont partis. De ces exils, beaucoup d'écrits sont nés qui ont pu être découverts lors de ces rencontres où une vingtaine d'écrivains ont témoigné de la douleur et de la richesse d'être libanais aujourd'hui. Le cèdre est toujours debout aujourd'hui, les écrivains ne cesseront pas d'écrire et leur plume sera toujours symbole d'espoir.
(Florence Verdeille-Osowski.)