Collection(s) : Minos
Paru le 17/09/2009 | Broché 252 pages
Tout public
choix de textes, préface et notes de Colette Lambrichs
Les écrits peu connus en France de James Ensor - pas loin d'une centaine de textes rédigés de 1882 à 1946 à la faveur de circonstances diverses - sont d'un style éblouissant et d'une virulence sans pareille. Il y célèbre la bonne peinture, y honnit les architectes qui défigurent sa belle ville d'Ostende, vitupère contre la bêtise, les arrivistes, les malfaisants de tout poil qui occupent le devant de la scène : « Ils sont laids à crever ces peintres assombris de la nuit, écumoirés, pâteux, barbouillés de suie ou de farine [...] Et que dire des architectes intempestifs autrement dangereux, insufflés de prétentions infinies, bourreaux niveleurs de nos sites. Vilains bourrus mâchonnant des projets enchifrenés au nom de la noble modernité.
Dessinateur, peintre et graveur, James Ensor (Ostende, 1860-1949) est l'un des artistes majeurs de son époque. Membre fondateur du Cercle des XX, il manque d'en être exclu en 1889 lorsqu'il achève L'Entrée du Christ à Bruxelles. Sa peinture radicale, sarcastique et insolente sera néanmoins reconnue dès le début du XXe siècle partout en Europe. Nolde, Kandinsky, Zweig et Malraux rendront visite au « prince des peintres ».