Paru le 13/11/2017 | Broché 152 pages
Tout public
Tournage de film porno, «Ginette se meurt d’ennui». Prostituée armée dans les toilettes d’une chambre de motel. Miroirs léchés. Vaginoplastie juste au bon moment «pour se cacher ailleurs qu’au cimetière ou en prison». Viol d’un adolescent. Party BDSM. Manucure. Drogue mortelle. «Personne ne peut abuser d’elle, c’est déjà fait.» Abîmées et vengeresses, les «fées mal tournées» rendent les coups. Dans la rue, au bar, à l’hôpital, à la shop de tatouage, elles rassemblent leurs voix discordantes pour devenir inévitables, pour déranger l’ordre qui les gruge. «Nous docteurs, sorcières et assassines, nous voulons répandre la conscience / comme une malaria fiévreuse et addictive.» Au cœur de Danseuses-mamelouk , Josée Yvon réunit sa milice : trois textes, masses composites de vers et de bouts de récits, cris de guerre, dédales de sens, affection féroce, «une grosse étreinte dans page». «Car l’abus est notre seul espoir de prospérité et de jouissance.» Josée Yvon (1950-1994) est née à Montréal. Son premier livre, Filles-commandos bandées , paraît aux Herbes rouges en 1976, suivi de peu par Travesties-kamikaze. Faisant l'objet de multiples réécritures, adaptations et citations, son oeuvre se présente aujourd'hui avec une force et une pertinence renouvelées.
Josée Yvon (Montréal, 1950-1994) est notamment l’autrice de Travesties-kamikaze et de Maîtresses-Cherokees . Collant images, vers et prose en de singuliers amalgames, qui tiennent autant du documentaire que de la poésie et de la fiction, son œuvre est reconnaissable à sa langue riche et crue. Ses livres exposent sans pudeur les violences que rencontrent celles qui vivent aux marges de la société.