Paru le 24/09/2002 | Broché sous jaquette 155 pages
traduit de l'espagnol par (Chili) David Giannoni | avec la collaboration de Guillermo Cervino Wood, Martin Bakero, Delphine Kleynjans
«... précisément de ce dont on ne peut parler il faut parler,/plonger la langue dans l'invisible en convertissant les mots en miroir...»
C'est sur ce manifeste que s'ouvre ce livre d'Alejandro Jodorowsky, pont entre un passé panique et un futur proche où se dessine l'esquisse d'une révolution poétique, diront certains... L'auteur, invitant à une mutation au plus profond de soi, explore les méandres de l'âme humaine avec «l'humilité d'un chien» plus qu'il n'édicte des sentences avec la prétention d'un philosophe ou d'un maître à penser... D'ailleurs: la faculté de penser n'est-elle pas «le cadeau le plus cruel/que les dieux nous ont fait...»?
Né au Chili en 1929, Alejandro Jodorowsky vit et travaille à Paris depuis plus de trente ans. Réalisateur de films inclassables (El Topo, The Holy Mountain, Santa Sangre), scénariste de bandes dessinées cultes (L'Incal, Le Lama blanc, La Caste des Méta-barons), il fonde dans les années 70 le mouvement panique avec Fernando Arrabal et Roland Topor. Romancier (L'Arbre du dieu pendu, L'Enfant du Jeudi noir), conteur, tarologue, psychomagicien, Jodorowsky se voue de plus en plus à sa passion première: la poésie. De ce dont on ne peut parler, son premier livre du genre, est enfin publié en français.