Paru le 05/04/2012 | Broché 111 pages
Parce que «nous sommes des êtres de chair et de mots», Michel Baglin a toujours cru que «le chant exige et la langue et la peau». Cette anthologie personnelle témoigne de cette recherche d'équilibre, quand «le langage qui nous sépare du monde, secrètement nous y ramène».
Pas de fuite ici : on y fait «allégeance à la lumière, à la terre, à la pluie, au navire en partance, à la fontaine claire comme à l'alcool des nuits». Il s'agit toujours de «gagner l'ici-bas» pour parvenir à «descendre dans le paysage».
La poésie devient alors célébration panthéiste, moyen de reprendre pied sur une «terre pleine» et d'être plus présent à soi, aux autres, au monde. Sans sacrifier pour autant cette lucidité qui force à «n'oublier jamais cet abîme au-dessous des ailes qu'on s'invente».
Michel Baglin, né en 1950, vit depuis l'adolescence à Toulouse. Longtemps journaliste à La Dépêche du Midi, il a reçu le prix Max-Pol Fouchet. Fondateur de la revue Texture, il anime le site littéraire revue-texture. Il est l'auteur de recueils de poèmes et de nouvelles, de romans et de récits dont Les Mains nues (L'Âge d'Homme), L'Obscur vertige des vivants (Le Dé bleu), Entre les lignes (La Table Ronde), L'Alcool des vents (Le Cherche Midi), Les Chants du regard, poèmes sur 40 photographies de Jean Dieuzaide (Privat) et La Balade de l'escargot (Pascal Galodé).