De l'émigré au déraciné : la jeune génération des écrivains russes, entre identité et esthétique (Paris, 1920-1940)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 396 pages
Poids : 577 g
Dimensions : 16cm X 23cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-8251-4059-8
EAN : 9782825140598

De l'émigré au déraciné

la jeune génération des écrivains russes, entre identité et esthétique (Paris, 1920-1940)

de

chez Age d'homme

Collection(s) : Slavica

Paru le | Broché 396 pages

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préface Leonid Livak


Quatrième de couverture

Durant l'entre-deux-guerres, Paris connaît une formidable émulation intellectuelle, artistique et littéraire, indissociable du pluriculturalisme qui caractérise à cette époque la capitale française. A l'exception de quelques figures de proue qui ont très tôt éveillé l'attention du public et des spécialistes (on pense à Ivan Bounine ou Vladimir Nabokov), le rôle joué par la communauté russe en exil durant cette période reste aujourd'hui encore méconnu. Certains poètes et prosateurs auront longtemps espéré qu'on entende enfin leur histoire, leurs revendications, leurs manifestes et déclarations esthétiques ; la postérité s'en souviendra comme de « la génération passée inaperçue ». Parce qu'elle s'est choisi une autre voie que celle tracée par l'élite intellectuelle russe à Paris, parce qu'elle a refusé de sacrifier à une Russie impalpable la filiation européenne dans laquelle elle souhaitait inscrire ses oeuvres, cette « jeune génération » est restée dans les marges de l'histoire littéraire russe du XXe siècle.

C'est l'originalité de l'affirmation identitaire et esthétique de ces auteurs - tels Ekaterina Bakounina, Serge Charchoune, Iouri Felzen, Gaïto Gazdanov ou encore Boris Poplavski - qu'a voulu mettre en lumière Annick Morard. S'éloignant des perspectives classiques d'analyse, elle refuse de partir du constat habituel d'invisibilité de ces écrivains. Elle préfère s'interroger sur le rapport de ceux-ci à la France et à sa littérature, étudier le glissement qu'ils opèrent d'un discours générationnel vers un discours du Moi, et envisager leur vie et leurs oeuvres sous l'angle d'un déracinement assumé, plutôt que sous celui du sentiment nostalgique. Cet ouvrage est la première étude en français consacrée à la « jeune génération » des écrivains russes à Paris, dans les années 1920 et 1930.

Biographie

Annick Morard est maître-assistante à la Faculté des Lettres de l'Université de Genève, où elle enseigne la littérature russe. Cet ouvrage est issu de sa thèse de doctorat, défendue en juin 2009, pour laquelle elle a obtenu le prix Aksenenko.

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