Collection(s) : Oeuvres en sociétés
Paru le 09/04/2009 | Broché 395 pages
Public motivé
À l'heure où a récemment été inauguré, à Paris, un nouveau musée consacré aux arts d'Afrique, des Amériques, d'Asie et d'Océanie, une mise en perspective historique de la représentation des arts extra-occidentaux dans les musées et dans l'imaginaire occidental s'impose. L'ouverture, en France, aux débats post-coloniaux développés jusqu'alors essentiellement dans les pays anglo-saxons, la création de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (2007) ou l'intérêt croissant pour l'art contemporain « africain », soulèvent autant de questions qui nécessitent d'être replacées dans l'histoire des rapports politiques, économiques, culturels et idéologiques entretenus par l'Occident avec l'Afrique.
Dépassant les frontières hexagonales, le présent ouvrage adopte un point de vue comparatif avec les États-Unis et revisite les liens entre arts d'Afrique et avant-garde. En croisant une analyse des politiques culturelles françaises et américaines avec une relecture du primitivisme et du modernisme, cet ouvrage démontre que New York ne « vola » pas seulement « l'idée d'art moderne », comme l'écrivit Serge Guilbaut, mais également celle de l'art africain.
Historienne de l'art, Maureen Murphy a publié différents travaux sur la réception et la représentation des arts d'Afrique en Occident, sur les liens entre ces derniers et l'art moderne ainsi que sur « l'art contemporain africain ». Elle est aujourd'hui chargée de mission pour les expositions et les collections d'art du XIXe et du XXe siècle à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration à Paris.