Collection(s) : Psychanalyse et civilisations
Paru le 03/05/2000 | Broché 160 pages
Public motivé
Etienne Georget apporta à la psychiatrie française du début du XIXe siècle une grande clarté et une méthodologie particulièrement précise. On lui doit la première délimitation exacte du champ de la psychopathologie par rapport à celui des troubles mentaux symptomatiques des lésions cérébrales. Ceci ne le détourna pas d'une conception «moniste» de l'homme réel. Il considérait le «traitement moral» (socio-psychothérapie) comme un «traitement cérébral direct» des expressions intellectuelles et passionnelles perturbées ; et ce n'est pas sans raison qu'il contestait le bien-fondé des traitements «physiques» de son temps.
«J'ai pour but, écrit Etienne Georget dans l'introduction de cet ouvrage, en donnant une nouvelle histoire de la folie, non point de la faire plus fidèle que celles qui existent, mais de chercher à fixer le siège, à remonter à la source des désordres produits, comme on le fait pour toutes les autres maladies ; de faire enfin, à cette affection, l'application constante des lois de la pathologie et de la thérapeutique générales».
Etienne Georget (1795-1828) fut l'élève d'Esquirol. Il se rendit célèbre, à 25 ans, par son traité De la folie (1820) et reste dans l'histoire de la psychiatrie comme l'inventeur de la «confusion mentale». Sa vie brève fut illustrée par de nombreux travaux sur l'hystérie, l'hypochondrie, la médecine légale et sa participation à la fondation des Archives générales de Médecine. Il fut élu, en 1823, à l'Académie de Médecine.
