Collection(s) : Pour l'histoire
Paru le 15/09/1999 | Broché 600 pages
Tout public
La relation franco-britannique est particulière et unique - par sa permanence sur une longue durée, par son mélange de conflits acharnés, d'ententes plus ou moins cordiales, d'échanges économiques ou culturels intenses, par les passions (haine et mépris souvent, admiration et attraction parfois) qui l'ont marquée. Cette relation est au coeur de cet ouvrage, où elle est examinée sous des éclairages successifs et variés. Basé sur les recherches personnelles de l'auteur et sur sa connaissance très étendue des multiples travaux qu'économistes et historiens anglo-saxons ont consacrés à ces problèmes, ce livre présente au lecteur français une synthèse parfaitement informée sur la rivalité franco-anglaise - en mettant l'accent sur la période qui va de Louis XIV au milieu du XIXe siècle - et sur la Révolution industrielle.
Que les deux pays se retrouvent aujourd'hui presque à égalité et tous deux membres de l'Union européenne n'empêche pas des sentiments de haine contre la France de se répandre en Grande-Bretagne.
Cet ouvrage aide à comprendre les racines de la "mésentente cordiale" et il n'est pas dépourvu d'enseignements pour notre temps. La liberté - y compris naturellement la liberté d'entreprise - a assuré la grandeur d'une Angleterre qui, longtemps, a eu le moins d'Etat possible : l'étatisme et l'égalitarisme ont beaucoup fait pour retarder la France.
Ce livre rappelle aussi que son dynamisme démographique fut un facteur essentiel de la supériorité de l'Angleterre et de la création d'un empire mondial, grâce auquel l'anglais a supplanté le français comme langue universelle.
François Crouzet, ancien élève de la rue d'Ulm, a enseigné plus de vingt ans l'histoire de la Grande-Bretagne à l'université de Paris-Sorbonne. Spécialiste d'histoire économique, il s'est consacré particulièrement à celle de l'Angleterre au XVIIIe et au XIXe siècle. Il a été "visiteur" - pour enseignement ou recherche - à Berkeley, Cambridge. Columbia, Harvard et Oxford. Charlottesville. Longtemps membre du Conseil franco-britannique, il est aussi membre correspondant de la British Academy. Il est commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique et membre de l'Academia Europaea.
